«Extrêmement difficile» de renégocier le Traité transpacifique pour le Japon

AWP

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Le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshihide Suga a tenu ces propos en réponse à la volonté de Donald Trump d’étudier un retour des Etats-Unis dans cet accord.

Le gouvernement japonais a estimé vendredi qu’il serait «extrêmement difficile» de renégocier le nouveau traité de libre-échange transpacifique (CPTPP), en réponse à la volonté du président américain Donald Trump d’étudier un retour des Etats-Unis dans cet accord.

«C’est un accord qui ressemble à une sculpture de verre. Il serait extrêmement difficile d’en renégocier certaines parties», a déclaré le porte-parole du gouvernement japonais Yoshihide Suga lors d’un point presse.

«Nous aimerions saluer l’initiative du président (américain) si elle signifie qu’il reconnaît la portée et la signification du TPP», a ajouté M. Suga, disant attendre plus de précisions sur les intentions américaines.

Le Japon continuera de défendre auprès des Etats-Unis les effets positifs de cet accord pour l’économie américaine et ses emplois, a-t-il encore indiqué.

Le président américain Donald Trump a chargé jeudi un de ses conseillers économiques et son représentant au Commerce d’engager de nouveau des discussions pour étudier un possible retour des Etats-Unis dans cet accord qui rassemble 11 pays des deux rives du Pacifique.

Porté par l’administration de son prédécesseur Barack Obama comme un contrepoids à l’influence de la Chine dans la région, ce traité de libre-échange qui devait englober 40% du PIB mondial, avait été officiellement signé en 2016, mais Donald Trump en a retiré son pays dès son arrivée à la Maison Blanche l’an dernier, le qualifiant de «désastre».

Lors du dernier Sommet de Davos en Suisse, il avait déjà tempéré sa prise de position: «Je me joindrais au TPP si nous avions un bien meilleur accord que celui-ci», avait-il déclaré le 26 janvier à CNBC.

Donné pour mort, le TPP a finalement été relancé et un nouveau texte (CPTPP) a été paraphé le 8 mars dernier, par les chefs de la diplomatie ou les ministres du commerce de l’Australie, de Brunei, du Canada, du Chili, du Japon, de la Malaisie, du Mexique, de la Nouvelle-Zélande, du Pérou, de Singapour et du Vietnam.

Cette annonce américaine intervient alors que les Etats-Unis et la Chine sont engagés dans un bras de fer sur leur conception du commerce international.