Le taux d’emprunt grec s’est nettement détendu après la victoire de la droite aux législatives. 

«Le marché obligataire a connu des mouvements importants la semaine dernière, notamment après des chiffres meilleurs qu’attendu d’emploi aux États-Unis. Aujourd’hui, la séance est un peu creuse, du coup les investisseurs en profitent pour analyser un peu la situation», a résumé auprès de l’AFP Henrietta Pacquement, responsable obligataire chez Wells Fargo AM.

Les créations d’emplois aux États-Unis ont fortement augmenté en juin, avec 224.000 emplois créés le mois dernier, là où les analystes s’attendaient à une hausse de 160.000 seulement.

Cette robustesse a fait naître des questions autour de la Réserve fédérale américaine (Fed): nombre d’analystes escomptaient en effet une baisse prochaine de ses taux directeurs, face à l’assombrissement de la conjoncture aux Etats-Unis -- une perspective qui avait récemment poussé vers le bas les rendements obligataires.

Selon Mme Pacquement, «les investisseurs continuent à tabler sur une Fed accommodante, et cela ne change rien au fait que les Banques centrales sont en train de soutenir le marché».

«Mais, a-t-elle poursuivi, certaines attentes ont peut-être été revues à la baisse», notamment concernant la Fed, dont la réunion des 30 et 31 juillet constitue le principal point de mire des marchés actuellement.

Pour patienter d’ici là, les investisseurs pourront décortiquer mercredi et jeudi l’audition président de la Banque centrale, Jerome Powell, devant chaque chambre du Congrès.