Suisse-UE: les entreprises suisses soutiennent l’accord-cadre

AWP

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Selon une étude d’economiesuisse et d’Alliance économie-politique, plus de deux tiers des entreprises helvétiques soutiennent le projet du Conseil fédéral.

Plus de deux tiers des entreprises suisses soutiennent l’accord-cadre avec l’Union européenne dans sa forme actuelle. L’approbation se dessine dans toutes les branches, indépendamment de la taille des sociétés, selon une étude publiée mardi.

Trois entreprises sur quatre considèrent que les accords bilatéraux comportent une majorité d’avantage, voire que des avantages, montre l’enquête réalisée par l’institut gsf.bern pour economiesuisse et Alliance Economie-Politique. Plus une entreprise a d’employés, plus les accords sont importants pour elle. Le soutien aux accords bilatéraux a par ailleurs grandi par rapport au sondage de l’année dernière.

Les entreprises sondées estiment qu’elles peuvent profiter des accords bilatéraux existants encore quelques années, mais elles pensent aussi qu’il faut faire évoluer ces relations. Pour elles, le statu quo n’est pas une option sur la durée, a expliqué Monika Rühl, directrice d’economiesuisse devant la presse.

Accélérer le tempo

Le Conseil fédéral doit prendre ses responsabilités et passer à la vitesse supérieure, a déclaré la présidente de l’organisation faîtière economiesuisse Monika Rühl. La proposition qu’il a mise en consultation après cinq années de négociations améliorera la position de la Suisse.

Le gouvernement doit donc prendre position favorablement sur l’accord-cadre avec l’UE, mais demander quelques clarifications. «Rester les bras croisés et reporter la décision aux calendes grecques ne fera pas avancer la Suisse». La fenêtre actuelle pour un accord à l’amiable se maintient jusqu’à l’été au maximum, a-t-elle rappelé.

Si le Conseil fédéral ne clarifie pas sa position sur l’accord-cadre, la Suisse sera désavantagée. Il pourrait s’agir d’obstacles techniques au commerce, d’une remise en question de la participation au programme de recherche, d’une non reconnaissance de l’équivalence boursière. La place économique suisse en pâtirait structurellement, déjà à moyen terme, selon economiesuisse.

L’économie suisse attend des effets positifs de l’accord-cadre, notamment en matière de sécurité juridique. Et celle-ci est «absolument vitale», a souligné Mme Rühl. De plus, les entreprises estiment que la protection salariale est garantie.

Exportateurs lésés

Sans cet accord, l’industrie d’exportation souffrirait d’un accès toujours plus difficile au marché d’exportation européen. L’UE devrait quant à elle faire face à des sanctions douloureuses. Le maintien des accords bilatéraux est la priorité de l’économie.

De tous les pays non-membres de l’UE, la Suisse est celle qui bénéficie le plus du marché intérieur européen, a rappelé Mme Rühl, se référant à une étude de la fondation Bertelsmann publiée début mai.

Plus de 1'000 entreprises de 20 employés ou plus ont participé à l’enquête réalisée par l’institut gfs.bern entre le 25 avril et le 13 mai 2019.

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