Le secteur bancaire doit se conformer à de nouvelles règles

AWP

1 minute de lecture

L’externalisation de certaines tâches peut conduire un client d’une banque à recevoir les relevés de compte d’une autre personne. La mésaventure est arrivée récemment à Raiffeisen.

De nombreuses banques en Suisse ont décidé de déléguer une partie de leur informatique à des tiers, avec les risques que cela comporte. Au pays du secret bancaire, les couacs, comme celui subi par Raiffeisen dernièrement, peuvent coûter très cher en termes d’image. Après des années avec la bride sur le cou, le secteur devra se conformer à de nouvelles règles.

L’externalisation de certaines tâches peut conduire un client d’une banque à recevoir les relevés de compte d’une autre personne. La mésaventure est arrivée récemment à Raiffeisen. Dans ce cas précis, une société tierce était à l’origine de l’erreur.

«La relation de confiance entre la banque et le prestataire externe est primordiale. Après une affaire comme celle-là, elle peut être ternie durablement, même si c’est le premier cas depuis des années», a indiqué à AWP Marc Tremblay, un responsable auprès de la société de conseil Talan Suisse.

Au moment de choisir le prestataire, la taille est un gage de sérieux, mais pas une garantie d’infaillibilité. Même Swisscom, acteur majeur sur le marché helvétique, a connu des ratés dans le domaine de l’externalisation. «Quelques cas isolés se sont produits par le passé», a reconnu le porte-parole Christian Neuhaus, sans fournir davantage de précisions.

Hasard du calendrier, l’affaire Raiffeisen a éclaté alors que de nouvelles règles d’externalisation sont entrées en force le 1er avril pour les banques et les assurances.

Parmi les nouveautés introduites par le gendarme financier figure notamment l’obligation de tenir un inventaire des activités externalisées. La sous-traitance à l’étranger reste tolérée, à condition que l’établissement financier en Suisse garde un accès intégral à ses données.