Suivi de LafargeHolcim par Bordier

Frédéric Potelle, Bordier & Cie

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Le groupe adopte un ton ambitieux pour 2020, malgré l’évidence de l’impact qu’aura le coronavirus sur l’activité globale sur le premier semestre de l’année.

LafargeHolcim a publié hier des résultats 2019 en ligne, voire légèrement supérieurs aux attentes et convainc sur sa priorité de génération de cash-flow libre, qui entraîne une baisse significative de la dette nette.

Le chiffre d’affaires progresse de 3.1% en organique à CHF 26.7 mia et l’Ebitda de 6.5% à CHF 6.15 mia, la marge progressant de 110 pb à 23%. Avec une baisse de la charge financière, le résultat net courant progresse de 32% à CHF 2.1 mia.

Mais c’est surtout du côté de la génération de cash que cette publication rassure et valide le travail du nouveau CEO Jan Jenisch. Le cash-flow libre progresse ainsi de 79%à CHF 3.05 mia, soit près de 11% de la capitalisation boursière actuelle.

Ajouté aux éléments non-opérationnels, ceci permet de réduire d’un tiers la dette nette (déjà l’une des plus basses du secteur, proportionnellement) de 13.5 à seulement CHF 8.8 mia à fin 2019, soit 1.4x l’Ebitda publié. C’est ce point qui aura permis au titre de limiter son repli dans la sanglante séance d’hier.  

Le groupe adopte un ton ambitieux pour 2020, malgré maintenant l’évidence de l’impact qu’aura le coronavirus sur l’activité globale sur le 1er semestre de l’année a minima et prévoit des ventes en hausse de 3-5% et un résultat d’exploitation en hausse de plus de 7%. LafargeHolcim révisera selon nous, comme tout le monde, ses perspectives au fil de l’année.

Mais le désendettement du groupe, et le bon niveau de maîtrise des coûts et des investissements, permet d’anticiper qu’il sera en mesure de traverser ce trou d’air sans dégâts majeurs, également protégé par une valorisation basse (PE et VE/Ebitda 2020e à respectivement 11.5x et 6.3x).

Nous conservons le titre dans notre liste Satellites, conscient de sa sensibilité au contexte court terme, mais en tablant sur son potentiel de rebond une fois la crise passée.

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