Suivi de Deutsche Boerse par Bordier

Loïc Bhend, Bordier & Cie

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Les principaux faits marquants par rapport aux attentes proviennent de la bonne croissance des indices Stoxx et Eurex.

Deutsche Boerse a publié ce matin de solides résultats T4, légèrement supérieurs aux attentes. L’EBITDA, à 354 millions d'euros (+20% sur un an) ressort 2% au-dessus des attentes. Les revenus, à 740 millions d'euros  ressortent 4% supérieurs aux attentes et progressent de 16% sur un an. En revanche, les dépenses (+1% vs consensus à 321 millions d'euros) et les frais financiers (66 millions vs. 48 millions d'euros attendus) déçoivent un peu au T4. Ceci dit, l’écart de ces derniers par rapport aux attentes est largement de nature exceptionnelle.

Les principaux faits marquants par rapport aux attentes proviennent de la bonne croissance des indices Stoxx (+22% sur un an et 21% supérieurs aux attentes, de EEX (dérivés pétrole) (+22% sur un an et 8%> attentes) et Eurex (+33% sur un an et 7%> attentes), en partie contrebalancés par des revenus pour Clearstream 1% inférieurs aux attentes, (+2% sur un an). Sur 9 divisions, 7 sont ressorties supérieures aux attentes en termes de revenus.

Le dividende à 2,70 euros ressort 2% supérieur aux attentes et en hausse de 10% sur un an.

Les objectifs d’une croissance séculaire >5% et d’une croissance annuelle moyenne de 10-15% des bénéfices d’ici 2020e ont été réitérés, mais le management se montre plus prudent sur 2019. Il table sur une croissance du bénéfice net ajusté de « environ 10%, + ou – suivant la volatilité des marché actions ». Cela implique une révision en baisse de l’ordre de 2% sur les attentes 2019e et explique l’accueil mitigé de cette (pourtant bonne) publication.

Sur le T1’19, les volumes actions semblent effectivement en baisse marquée par rapport à l’excellent début de 2018, mais c’est une réalité largement intégrée par le marché.

Valorisée à 18,7x les résultats 2019e, DB1 se traite à une décote de 2% par rapport à ses concurrentes pour une croissance un peu supérieure. Son ROE 2019e de 20,3% est 20% > à la concurrence, et le rendement de son dividende de 2,6% 5% supérieur au groupe de pairs.

Le titre périclite un peu depuis le début de l’année (+7% YTD mais -3,5% sur 10 jours) car les volumes actions sont effectivement en baisse à cause également d’un effet de base 2018 compliqué. Au-delà de ces éléments trimestriels, la croissance structurelle du groupe demeure intacte et sa position dans la liste Core Holdings justifiée.

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