Suivi d’ING par Bordier

Loïc Bhend, Bordier & Cie

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Des résultats plus robustes que flamboyants, mais révélateurs d’une aptitude à croître ses revenus même dans un environnement relativement compliqué.

ING a publié au T1 un bénéfice opérationnel de 1,58 milliards d'euros, en baisse de 6% par rapport à l’an dernier mais en ligne avec les attentes. Le résultat net ressort à 1,11 milliard d'euros, soit 6% inférieur à l’an dernier et 1% en-dessous des attentes. Les revenus, à 4,58 milliards d'euros, ressortent 1% supérieurs aux attentes, et les dépenses 2% supérieures, à 2,79 milliards d'euros. Ces résultats sont un peu mitigés quant à leur qualité, avec un dépassement de dépenses récupéré par un coût du risque bas.

Les revenus nets d’intérêts progressent de 2% sur un an et atteignent pile les attentes, à 3,48 milliards d'euros. Les revenus des commissions augmentent de 2% sur un an mais ressortent 1% inférieurs aux attentes, à 675 millions d'euros. La marge nette d’intérêts se contracte moins que prévu (-1 point de base) à 155pb. Les revenus continuent de bénéficier d’une bonne dynamique commerciale dans tous les domaines, avec une croissance des prêts de +5,8% sur un an.

Le coût du risque, à 207 millions d'euros, s’affiche 18% inférieur aux attentes. La solvabilité (Bâle III) se renforce de 26pb séquentiellement à 14,7% de CET1, et ressort 20pb supérieure aux attentes. C’est la bonne nouvelle de cette publication. ING est pratiquement au niveau de son objectif Bâle IV à horizon 2022 (13,5%), ce qui est de bon augure pour le dividende.

A 8,4x les résultats 2019e, ING se traite à une décote de 18% par rapport au secteur. A 0,82x les fonds propres 2019e, le titre est en ligne avec le secteur pour un ROE de 9,7% s’affichant 11% supérieur au secteur. Le rendement du dividende 2019e (6,3%) est 30% supérieur au secteur.

Au final, des résultats plus robustes que flamboyants, mais révélateurs d’une aptitude à croître ses revenus même dans un environnement relativement compliqué (effet de base T1’18). Cela n’a pas été le cas de nombreuses banques ayant publié jusqu’ici. Les dépenses sousjacentes restent bien contenues et la capacité du groupe à générer du capital supérieure à la moyenne du secteur. Tout ceci ne mérite pas une décote: maintien dans la liste Satellites.

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