Saudi Aramco: succès de l’émission obligataire

AWP

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Les investisseurs internationaux ont soumis des offres d’achat pour un montant équivalent à trois fois celui de l’émission, soit environ 30 milliards de dollars.

L’émission obligataire du géant saoudien du pétrole Saudi Aramco, qui compte lever 10 milliards de dollars, rencontre un grand succès puisqu’elle a déjà été trois fois sursouscrite, a déclaré lundi le ministre saoudien de l’Energie, précisant que le placement prendrait fin mercredi.

Khalid al-Falih a affirmé lors d’une conférence sur l’énergie que les investisseurs internationaux avaient soumis des offres d’achat pour un montant équivalent à trois fois celui de l’émission, soit environ 30 milliards de dollars.

«L’émission est dans une phase critique. La tournée de présentation aux investisseurs est en cours et l’opération s’achèvera mercredi», a dit M. Falih, qui est aussi le président de l’entreprise publique, la plus grande major pétrolière au monde.

Saudi Aramco veut «établir une présence permanente sur les marchés de capitaux mondiaux», a ajouté le ministre, une allusion claire au fait que l’entreprise va continuer à lever des fonds.

En effet, le royaume n’a pas abandonné l’idée de vendre jusqu’à 5% des actions du groupe sur le marché, ce qui lui permettrait d’engranger quelque 100 milliards de dollars et de financer ainsi la diversification de l’économie saoudienne, qui dépend majoritairement de «l’or noir».

Dans l’attente de cette gigantesque introduction boursière, repoussée à fin 2020 ou début 2021, la compagnie a annoncé le mois dernier son intention de racheter 70% du groupe de pétrochimie Sabic pour 69,1 milliards de dollars auprès du Fonds public d’investissement saoudien (PIF), le fonds souverain du royaume. Cette émission obligataire est destinée à financer une partie de cette acquisition.

Saudi Aramco, qui a dévoilé ses comptes début avril en vue de réaliser cette levée de fonds, a dégagé un bénéfice net de 111,1 milliards de dollars en 2018, soit l’entreprise avec les bénéfices les plus colossaux au monde.

La société est notée par Fitch et Moody’s respectivement A+ et A1, ce qui n’est pas la meilleure note mais reflète sa situation de dépendance vis-à-vis du gouvernement saoudien, qui ponctionne une grande partie de ses bénéfices.

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