Pourquoi la récession est anxiogène

William De Vijlder, BNP Paribas

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Le manque de croissance domine les esprits et un ton plus accommodant des banques centrales ne suffit pas à restaurer la confiance.

Un net ralentissement de croissance est anxiogène. Les ménages et entreprises détestent l’incertitude, leur confiance chute et la dynamique négative s’autoalimente.

Ralentissement, ménages, entreprises et banques

Face à l’essoufflement de la croissance, les ménages redoutent une détérioration du marché de travail et ajustent leur consommation. Les entreprises réduisent leurs investissements : il s’agit de dépenses quasiment irréversibles qui nécessitent une visibilité sur plusieurs années. Un ralentissement réduit cette visibilité et donc la volonté des entreprises à s’engager à long terme. En outre, les banques adopteront une politique d’octroi de crédit plus stricte.

La psychologie des marchés

Les faits stylisés d’une récession (forte chute des bourses, écartement important du spread corporate par rapport aux obligations d’état) focalisent l’attention des investisseurs en période de ralentissement sur le risque d’une entrée en récession. La sensibilité aux mauvaises nouvelles augmente, l’horizon d’investissement se raccourcit et la volatilité augmenté avec effet néfaste sur la croissance.

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