Point sur les élections parlementaires européennes

Esty Dwek, Natixis Investment Managers

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La bonne nouvelle, c’est que les craintes populistes étaient exagérées.

D’une manière générale, les partis eurosceptiques n’ont pas balayé les élections et ont maintenu à peu près le même poids qu’en 2014 (environ 28%). Ce n’est pas le cas en France et en Italie, où le Rassemblement national et la Liga ont gagné de manière significative. En Allemagne, la coalition de Madame Merkel a obtenu la majorité, mais de manière moins retentissante que prévu. Dans l’ensemble, les plus grands gagnants ont été les libéraux et les verts.

Ce matin, les marchés semblent soulagés que les populistes n’aient finement pas gagné plus de contrôle car cela implique une continuité des politiques actuelles. Certaines questions sont susceptibles toutefois de se poser au sujet des élections anticipées en Italie, étant donné la force de la Liga, de la transition plus précoce que prévu vers le successeur d’Angela Merkel et de la faiblesse à laquelle Macron peut s’attendre au niveau national depuis que son parti a terminé en deuxième position derrière le parti nationaliste.

Les performances décevantes de Merkel et de Macron
n’impliquent pas un mandat d’intégration fort.

Avec une participation britannique extrêmement faible, les résultats n’ajoutent pas beaucoup de visibilité par rapport au Brexit, bien que les «Remainers» aient fait mieux que les électeurs qui se sont effectivement présentés. Cela pourrait augmenter les chances d’un deuxième référendum, mais ce n’est pas notre scénario de base pour l’instant. Cependant, la livre sterling n’en a pas profité étant donné l’incertitude qui demeure concernant le successeur de Theresa May.

Dans l’ensemble, peu de choses sont susceptibles de changer. Le succès des Verts pourrait impliquer d’autres mesures environnementales. Les performances décevantes de Merkel et de Macron n’impliquent pas un mandat d’intégration fort. En termes d’investissements, peu de choses vont également changer. Nous continuons à rechercher une stabilisation de la croissance européenne au deuxième trimestre, ce qui devrait apporter un certain soutien aux actifs européens, le statu quo pouvant être considéré comme une légère surprise positive. Néanmoins, l’incertitude persistante liée au Brexit, surtout à la lumière d’un nouveau Premier ministre dans les semaines à venir, tiendra de nombreux investisseurs à distance.