Enjeux politiques espagnols, US et britanniques – Macro Pulse d’Indosuez WM

Marie Owens Thomsen, Indosuez Wealth Management

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L’Espagne reste dans l’incertitude après le scrutin de ce dimanche. Aux Etats-Unis, les républicains subissent des échecs. Au Royaume-Uni, les élections du 12 décembre pourraient être arbitrées par les plus de 40 ans.

Politique 

Le retour aux urnes des espagnols n’a permis à aucun parti d'obtenir la majorité, comme ce fut le cas lors du scrutin d'avril 2019. Les pertes ont surtout été enregistrées à gauche et les gains ont été notables à droite, où le parti d'extrême droite Vox est devenu la troisième force du Parlement. Le Parti socialiste (PSOE), dirigé par le Premier ministre intérimaire Pedro Sanchez, a remporté le plus grand nombre de sièges, mais néanmoins trois de moins qu'en avril. Les conservateurs du Parti Populaire (PP) ont remporté 88 sièges, soit 22 de plus qu'en avril. Vox est passé de 24 à 52 sièges. La formation de gauche radicale Podemos a perdu 7 sièges et en compte 35 aujourd'hui, tandis que les centristes de Ciudadanos n'en ont conservé qu'une dizaine, perdant une trentaine de sièges. Cela laisse le pays avec un autre résultat peu concluant puisque ni la gauche ni la droite n'ont les 176 sièges nécessaires pour obtenir la majorité absolue de 350 sièges au parlement. Le scrutin de dimanche pour les quatrièmes législatives en quatre ans ne semble pas en mesure de mettre fin à l’incertitude politique. 

Aux États-Unis, le parti démocrate crée la surprise dans le Kentucky et en Virginie la semaine dernière. Dans le Kentucky, un État que le président Trump a remporté par 30 points de pourcentage en 2016, le candidat démocrate Andy Beshear a revendiqué la victoire au terme d’un décompte serré contre le gouverneur républicain sortant, Matt Bevin. Les démocrates ont également raflé la mise en prenant le contrôle total de l’État de Virginie pour la première fois depuis 1994. S'il est beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions définitives de ces résultats, ils semblent cohérents avec la performance du parti démocrate lors des élections de mi-mandat de 2018 et si le caractère local de ces votes peut se reporter à l'élection présidentielle nationale du mardi 3 novembre 2020, l'administration actuelle aura certainement des soucis à se faire. Michael Bloomberg, l'ancien maire et homme d'affaires de New York, a peut-être saisi l'occasion et a effectué les formalités administratives vendredi pour participer aux primaires présidentielles de 2020 en Alabama, indiquant qu'il passerait les premières compétions des États de l’Iowa, New Hampshire, Nevada et Caroline du Sud. A l'âge de 77 ans, l’ancien maire Bloomberg pourrait également estimer qu'il est peu probable qu'il ait de meilleures chances qu'aujourd'hui de se présenter, bien qu'il n'ait pas encore officiellement annoncé sa décision de se lancer dans la course présidentielle. On s'attend à ce que son entrée soit périlleuse pour Joe Biden et qu'il puisse ainsi aider Elizabeth Warren et Bernie Sanders dans la course à l'investiture du parti démocrate. 

La prochaine élection importante est bien sûr celle qui se tiendra au Royaume-Uni le 12 décembre. La BBC présente les derniers résultats du sondage ci-dessous, en date du 9 novembre 2019. Les conservateurs sont crédités de 11 points de pourcentage de plus que le Parti travailliste, et les libéraux-démocrates suivent le Parti travailliste d'une marge similaire. Les résultats dépendront essentiellement de la participation électorale et en particulier de la présence de jeunes électeurs aux urnes. Un sondage YouGov d'octobre 2019, également ci-dessous, montre le biais des intentions de vote selon les groupes d'âge. De plus, le pourcentage d’électeurs âgés de 18 à 40 ans qui sont certains de voter va de 44% à 53%, tandis que la proportion d’électeurs plus âgés déterminés à participer se situe entre 57% et 70%. 


 

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