Compte à rebours avant le Brexit: aucun deal en vue

S&P Global Ratings

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Un Brexit sans accord pourrait pousser le Royaume-Uni vers la récession et nuire à certaines notations de crédit, selon un rapport de S&P Global Ratings.

Le risque d'un Brexit sans entente avec l’UE le 30 mars 2019, bien qu'il ne constitue toujours pas notre scénario de référence, a suffisamment augmenté pour devenir un facteur de notation pertinent. Notre point de vue reflète l'incapacité jusqu'à présent du Royaume-Uni et de l'UE à parvenir à un accord sur la question de la frontière de l'Irlande du Nord, l'élément essentiel du Traité de retrait proposé. 

Le point sur les principaux secteurs concernés

Économie: Un Brexit sans opération pourrait entraîner l'économie britannique dans une récession modérée et réduire le potentiel de croissance à long terme de l'économie. La majeure partie de la perte économique d'environ 5,5% du PIB sur trois ans par rapport à notre scénario de référence serait probablement permanente.

Souverain: Nos évaluations économiques, financières et de la dette, ainsi que nos évaluations externes, subiraient des pressions en cas de non-opération et les cotes de crédit des États souverains du Royaume-Uni seraient probablement abaissées.

Corporate: Il est peu probable que les plans d'urgence isolent complètement les entreprises de la volatilité des marchés, de l'incertitude juridique et réglementaire, des retards aux frontières, de l'augmentation des coûts des intrants et des tarifs, et de l'affaiblissement de la compétitivité et du rendement opérationnel dans de nombreux secteurs. Dans l'immobilier, les prix des bureaux londoniens pourraient chuter de 20% sur deux à trois ans, ce qui se traduirait par une pression négative sur la notation des émetteurs gravement touchés.

Institutions financières: Les banques britanniques seront probablement les étabissements les plus vulnérables dans un Brexit sans opération, mais même une grave faiblesse macroéconomique entraînant une hausse des faillites d'entreprises et une baisse de la valeur des garanties ne ferait que nuire à la qualité des actifs des banques et à leurs bénéfices et à leur capital avec le temps.

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