BCE: Draghi transmet le malaise interne à Christine Lagarde

Oliver Blackbourn, Janus Henderson Investors

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Les investisseurs doivent garder un œil sur le débat en cours sur la relance budgétaire allemande.

Comme on pouvait s'y attendre, il n'y a pas eu d'autres innovations politiques lors de la dernière réunion de Mario Draghi en sa qualité de président de la Banque centrale européenne (BCE). Cela fait suite à l'expression publique de désaccord des principaux dirigeants des banques centrales de la zone euro sur le niveau d'assouplissement atteint lors de la réunion précédente. La reprise de l'assouplissement quantitatif s'est révélée particulièrement controversée et, par conséquent, il est peu probable que d'autres mesures de relance soient prises avant que la poussière ne retombe. Draghi laisse son successeur, Christine Lagarde, avec quelques relations à rétablir. La proposition allemande d'Isabel Schnabel de rejoindre le Directoire de la BCE pourrait contribuer à apaiser les tensions à cet égard, car elle a souvent cherché à défendre la politique de la BCE de l'extérieur.

Les questions porteront également sur la manière dont la BCE exécutera son programme d'achat d'obligations de 20 milliards d'euros par mois, compte tenu des contraintes auto-imposées sur le pourcentage de la dette de chaque pays qu'il peut acheter. La Banque a indiqué que le programme se poursuivra jusqu'à ce que les perspectives d'inflation s'approchent du niveau cible. Etant donné que l'inflation prévue en Allemagne au cours des dix prochaines années est inférieure à 1% et que les prévisions consensuelles sont que l'inflation des prix à la consommation dans la zone euro ne sera que de 1,5% en 2021, le programme pourrait se poursuivre pendant un certain temps. En fait, l'inflation mesurée par l'indice de référence n'a pas atteint le taux cible depuis plus d'une décennie.

Cette décision faisait suite aux estimations rapides de l'indice PMI de la zone euro, publiées plus tôt dans la journée, selon lesquelles le secteur manufacturier, qui est au cœur de l'économie de l'Union européenne axée sur les exportations, demeurait faible. La lecture de l'enquête à 45,7 a indiqué que le secteur manufacturier de la zone euro reste en contraction, la plus grande économie, l'Allemagne, connaissant les plus graves difficultés. Dans le même temps, les résultats de l'économie au sens large restent orientés à la baisse, même si des poches de stabilisation peuvent être observées, comme en France.

Pourtant, l'homme qui a peut-être incarné la superstar de la banque centrale plus que tout autre peut penser à d'autres choses maintenant. Les investisseurs attendent de voir quelles parties de son héritage Christine Lagarde va faire perdurer et si ses compétences politiques tant vantées peuvent trouver un moyen d'aider la zone euro à sortir du malaise actuel. Entre-temps, les investisseurs doivent garder un œil sur le débat en cours sur la relance budgétaire allemande. L'assouplissement budgétaire représente une forme potentiellement plus puissante de soutien à l'économie à mesure que la politique monétaire semble atteindre ses limites.

Attention: ce texte a été traduit avec un outil automatique.

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