Zone euro: nouveau ralentissement de la croissance du secteur privé en avril

AWP

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L’indice mensuel s’affiche à 51,3 points an avril contre 51,6 en mars, selon Markit.

La croissance de l’activité privée dans la zone euro a de nouveau reculé en avril, au plus bas depuis trois mois, en raison notamment de la contraction du secteur manufacturier, selon la première estimation de l’indice PMI composite du cabinet IHS Markit publiée jeudi.

L’indice mensuel s’affiche à 51,3 points an avril contre 51,6 en mars, a indiqué Markit dans un communiqué. Il était de 51,9 en février.

Lorsque le PMI est supérieur à 50 points, cela signifie que l’activité progresse, tandis qu’elle diminue s’il est inférieur à ce seuil.

«La croissance de l’activité a ralenti pour le deuxième mois consécutif en avril dans le secteur privé de la zone euro, l’économie de la région continuant de traverser sa plus faible période d’expansion depuis 2014», a souligné IHS Markit, se basant sur des données recueillies du 10 au 17 avril.

«Les dernières données sectorielles mettent en évidence une nouvelle contraction du secteur manufacturier tandis que la croissance a décéléré dans celui des services», a-t-il expliqué.

L’indice, est-il précisé, «affiche son troisième plus faible niveau depuis novembre 2014, le rythme de croissance de l’activité globale étant à peine supérieur aux plus bas enregistrés en décembre et en janvier».

Chris Williamson, économiste chez Markit, a pointé du doigt la situation «particulièrement inquiétante» du secteur manufacturier, «où la production continue de diminuer à l’un de ses rythmes les plus marqués de ces six dernières années».

«Le ralentissement économique semble en outre, de manière plus en plus évidente, prêt à englober le secteur des services, comme en témoigne la décélération de la croissance, qui affiche l’un de ses plus faibles rythmes depuis 2016», a aussi fait valoir l’économiste.

En France, l’indice flash de l’activité globale du secteur privé a atteint en avril 50 points, contre 48,9 points le mois précédent, a annoncé Markit à Paris.

Comme en Allemagne l’activité est portée par le dynamisme du secteur des services, qui parvient à compenser le recul de la production manufacturière.

En Allemagne, souligne encore Markit, «les nouvelles commandes ont reculé pour le quatrième mois consécutif».

«La croissance allemande a été portée par le secteur des services, celui-ci affichant la plus forte augmentation de son activité depuis sept mois», poursuit le cabinet.

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