La croissance des crédits accordés par les banques de la zone euro au secteur privé a légèrement décéléré en mai, selon des chiffres publiés lundi par la Banque centrale européenne (BCE) et interprétés comme un signe de santé économique.

Les crédits aux entreprises non financières et aux ménages européens, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 3,3% en mai sur un an, après 3,4% en avril et 3,2% en mars.

Dans le détail, la croissance des prêts octroyés aux entreprises industrielles et commerciales s’est établie à 3,9% sur un an, comme en avril.

Egalement inchangée, la croissance des crédits aux ménages, à 3,3%.

En revanche les prêts aux entreprises financières, englobant les assurances et les fonds de pension, ont nettement reculé.

En données non ajustées, moins représentatives des crédits véritablement accordés, les prêts aux ménages ont augmenté de 3,1% sur un an, après 3,2% en avril.

Parmi eux, la croissance des prêts à la consommation a accéléré de 0,3 point à 6,1% et celle des prêts immobiliers a reflué d’un dixième de point, à 3,4%.

La croissance de la masse monétaire M3, agrégat utilisé par la BCE comme un indicateur avancé de l’inflation, a représenté 4,8% en mai après 4,7% en avril et 4,6% en mars.

L’inflation en zone euro était ressortie stable en juin par rapport à mai à 1,2%, après un fort recul en avril qui avait nourri les craintes d’un ralentissement économique.

Le président de la BCE Mario Draghi a lui évoqué à deux reprises au cours du mois de juin les «mesures de relance supplémentaires» qui pourraient être nécessaires si l’inflation demeure durablement éloignée de l’objectif proche de 2%, parmi lesquelles de «nouvelles baisses» de taux d’intérêt.