Zone euro: la croissance des crédits au secteur privé décélère en janvier

AWP

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Les crédits aux entreprises non financières et aux ménages européens ont progressé de 3,0% en janvier, après 3,4% en décembre et 3,2% en novembre.

La croissance des crédits accordés par les banques de la zone euro au secteur privé a ralenti en janvier, selon des chiffres publiés mercredi par la Banque centrale européenne (BCE).

Les crédits aux entreprises non financières et aux ménages européens, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 3,0% en janvier, après 3,4% en décembre et 3,2% en novembre.

Dans le détail, la croissance des prêts octroyés aux entreprises industrielles et commerciales a faibli, en ne progressant plus que de 3,3% sur un an, contre 3,9% en décembre. Dans cet ensemble, les prêts accordés sur moins d’un an se sont contractés (-0,4%), contre une augmentation de 1,9% le mois précédent.

La croissance est de 3,2% pour les crédits aux ménages, inchangée par rapport à décembre.

En données non ajustées, moins représentatives des crédits véritablement accordés, les prêts aux ménages ont grimpé de 3,2% sur un an contre 3,0% en décembre, en étant toujours tirés par les prêts à la consommation (+6,1%) et dans une moindre mesure dans l’immobilier (+3,5%).

La masse monétaire M3, agrégat utilisé par la BCE comme un indicateur avancé de l’inflation, a moins vite progressé en janvier, à 3,8%, après 4,1% annoncé en décembre.

La BCE a mis fin en début d’année à ses rachats nets d’actifs sur le marché, le fameux «QE» mis en place début 2015 pour soutenir l’économie et les prix.

Mais son président, Mario Draghi, a terni fin janvier son jugement sur l’économie en décrivant un climat truffé d’incertitudes, tout en assurant que l’institution gardait des «instruments» dans sa manche si cette dégradation devait s’accentuer.

La BCE a toujours l’intention de laisser ses taux directeurs à leur plus bas niveau historique «au moins» jusqu’à l’été 2019 et, en tout cas, «aussi longtemps que nécessaire» pour ramener l’inflation durablement vers l’objectif proche de 2%.

Face aux signes de ralentissement en zone euro, le marché n’anticipe lui un premier relèvement des taux qu’à l’horizon 2020.

La BCE doit en outre discuter, lors de sa prochaine réunion début mars, d’une nouvelle campagne de prêts géants aux banques qui pourrait être lancée en milieu d’année, comme autre moyen de soutenir le crédit et l’économie.

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