Washington et Pékin sur le point de signer un «accord historique»

AWP

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La rencontre entre le président Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping devrait intervenir «à la fin du mois de mars», selon Larry Kudlow.

Les Etats-Unis et la Chine sont sur le point de signer «un accord historique» qui doit contraindre Pékin à couper ses subventions aux entreprises d’Etat et à rendre transparentes ses interventions sur sa devise, a affirmé jeudi un conseiller de la Maison Blanche.

Larry Kudlow, qui était interrogé sur CNBC, a en outre indiqué que la rencontre entre le président Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping, qui doit sceller cet accord, devrait intervenir «à la fin du mois de mars».

«Les progrès (dans les négociations) ont été formidables (...) Je pense que nous nous dirigeons vers un accord historique», a-t-il estimé.

Il a en outre dévoilé que les documents sur lesquels les négociateurs travaillaient comprenaient «une partie portant sur l’atténuation du (programme économique de la Chine) 2025 et une importante réduction des subventions chinoises».

Pékin a lancé en 2015 un plan baptisé «Fabriqué en Chine 2025» (Made in China 2025), conçu pour hisser le pays au rang de leader mondial des hautes technologies du futur comme l’intelligence artificielle ou les véhicules à énergie nouvelle.

Pour ce faire, elle subventionne à tout va ses entreprises d’Etat pour en faire des champions mondiaux, ce que dénonce avec virulence l’administration Trump qui redoute que les Etats-Unis ne perdent leur domination dans le domaine des technologies au profit de la Chine.

Revoir le plan 2025 reviendrait donc pour la Chine à consentir à changer sa stratégie économique et à diminuer le rôle de l’Etat dans son économie, une hypothèse qui laisse de nombreux experts occidentaux sceptiques.

Compte-tenu de la sensibilité du sujet, Larry Kudlow a toutefois rappelé qu’un accord entre la Chine et les Etats-Unis devait obtenir l’aval au plus haut niveau du gouvernement chinois.

Ces commentaires interviennent au lendemain de ceux, plus pondérés, du négociateur en chef américain Robert Lighthizer, qui a estimé qu’il restait «encore beaucoup à faire» avant un accord entre les deux premières puissances économiques du monde.

Il avait toutefois estimé que de «réels progrès» avaient été réalisés dans les négociations et insisté sur le fait que l’accord devait porter sur tous les sujets sensibles dont la devise chinoise alors que les Américains redoutent que les Chinois déprécient le yuan pour favoriser leurs exportations.

Larry Kudlow a souligné jeudi que même si aucune manipulation du cours de la monnaie chinoise n’était avérée, les Américains entendaient obtenir un accord dans lequel les Chinois feraient part à l’administration américaine «de toute intervention sur les marchés» de leur Banque centrale.

Les négociations avec la Chine, frappée par la guerre des tarifs douaniers déclenchée par le président américain, ont repris en début d’année. Donald Trump a décidé de prolonger la trêve suspendant la hausse des tarifs douaniers, initialement prévue au 1er mars, estimant que les négociations progressaient bien.

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