Trump annonce une série de mesures pour protéger l’économie du coronavirus

AWP

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Le président américain a annoncé qu’il suspendait tous les voyages depuis l’Europe – à l’exception du Royaume-Uni – vers les Etats-Unis pour 30 jours.

Donald Trump a présenté mercredi toutes une série de mesures pour tenter de protéger la première économie du monde de l’impact de l’épidémie de nouveau coronavirus, qui a déjà fait sombrer Wall Street.

Lors d’une allocution solennelle d’une dizaine de minutes, le président américain a aussi annoncé qu’il suspendait tous les voyages depuis l’Europe -- à l’exception du Royaume-Uni -- vers les Etats-Unis pour 30 jours.

Une mesure qui doit prendre effet vendredi à minuit (04H00 GMT samedi) et qui frappera durement des compagnies aériennes y compris américaines. Elles ont été précipité dans une crise d’une ampleur inconnue depuis les attentats du 11-septembre par les ravages du coronavirus.

Le président a laissé entendre --par erreur-- que ces restrictions pourraient s’appliquer également aux produits venant d’Europe et pas seulement aux voyageurs. La proclamation officielle publiée plus tard dans la soirée par la Maison Blanche précise bien que le président «continue à s’engager à faciliter le commerce entre nos nations».

Pour lever toute confusion, M. Trump s’est vu forcé de tweeter dans la foulée: «S’il vous plaît, n’oubliez pas, il est très important que les pays et les entreprises sachent que le commerce ne sera en aucune manière affecté» par les restrictions aux voyages en provenance d’Europe.

Les places financières asiatiques ont mal réagi à ces nouvelles, Hong Kong et Tokyo perdant respectivement 3% et 2% à l’ouverture.

Tout en insistant à plusieurs reprises sur la solidité de l’économie américaine --un enjeu de premier ordre pour le milliardaire qui brigue un second mandat-- Donald Trump a appelé le Congrès à adopter rapidement une réduction des taxes sur les salaires.

«J’appelle le Congrès à rapidement offrir aux Américains une baisse des taxes sur les salaires», a-t-il lancé bien que cette proposition, faite par son administration en début de semaine, n’a pas eu un écho très favorable auprès des élus, y compris de son propre parti.

M. Trump a aussi annoncé le report de la date butoir de paiement des impôts pour certains «individus et entreprises», ce qui selon lui permet de réinjecter immédiatement «200 milliards de dollars de liquidités supplémentaires dans l’économie».

Quelques heures avant son allocution un de ses baromètres favoris affichait un avis de tempête. La Bourse new-yorkaise a connu une nouvelle dégringolade, qui a eu raison de 11 années de hausse ininterrompue sur les marchés financiers.

Parmi les autres mesures, le président a ordonné à son administration de fournir «du capital et des liquidités aux entreprises affectées par le coronavirus» sous forme de prêts à faible taux d’intérêt.

Pour tenter de juguler l’épidémie, M. Trump a aussi promis de s’attaquer à l’un des maillons les plus faibles du dispositif de lutte: l’absence ou le nombre très limité de jours d’arrêt-maladie payés.

«Pour s’assurer que les travailleurs américains, qui sont touchés par le virus, peuvent rester à la maison sans craindre de perte de revenus, je vais bientôt annoncer des mesures sans précédent pour apporter une aide financière», a promis le président.

Les Etats-Unis ont dépassé mercredi la barre des 1200 cas d’infection au nouveau coronavirus, et 38 personnes en sont mortes, selon les statistiques de l’université américaine Johns Hopkins.

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