Taxes sur l’acier: pas de rétorsion suisse contre les Etats-Unis

AWP

1 minute de lecture

«Nous ne devons pas nous imaginer plus importants que ce que nous sommes», estime Johann Schneider-Ammann.

Le Conseil fédéral n’entend pas riposter contre les taxes que les Etats-Unis ont décidé d’instaurer sur l’acier et l’aluminium, déclare Johann Schneider-Ammann, interrogé par le Tages-Anzeiger. Une telle mesure est inutile, selon le ministre de l’économie.

Bien que des représailles soient en théorie possible, la Suisse n’a simplement pas un volume de commerce suffisant pour impressionner les Etats-Unis, explique dans l’entretien diffusé mercredi le conseiller fédéral de 66 ans. «Nous ne devons pas nous imaginer plus importants que ce que nous sommes», ajoute-t-il.

Berne a déposé une demande de consultation avec les Etats-Unis dans le cadre d’une procédure de règlement de différends au sein de l’Organisation mondiale du commerce. Le Conseil fédéral juge injustifiés les droits de douane appliqués depuis le 23 mars par Washington à l’importation de certains produits en acier et en aluminium.

Respect pour Trump

Les marchandises concernées ont représenté l’an dernier une valeur à l’exportation de quelque 80 millions de francs. En procédant de la sorte, la Suisse a suivi l’exemple d’autres membres de l’OMC, à l’image de l’Union européenne, du Mexique, du Canada et de la Norvège.

«Nous espérons pouvoir revenir à un ordre dans lequel tous les acteurs du marché ont les mêmes conditions», poursuit dans l’interview M. Schneider-Ammann. La situation sera résolue lorsque les Etats-Unis et la Chine recouvreront la raison et les deux Etats laisseront tomber leurs mesures protectionnistes, poursuit-il.

Malgré la guerre commerciale lancée par Donald Trump, le chef du Département fédéral de l’économie rend hommage au président américain: «Quand je me mets dans les chaussures du président des Etats-Unis, je ressens un certain respect pour lui». M. Trump savait très bien quelles pouvaient être les conséquences de sa décision, précise M. Schneider-Ammann.

A lire aussi...