Taux de la BNS: pas de hausse avant l’été 2020 selon les experts du CS

AWP

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Les économistes du Credit Suisse ont revu leurs prévisions pour tenir compte notamment de l’inflation modérée et aussi de la croissance économique plus faible dans la zone euro.

Les économistes du Credit Suisse attendent désormais une première hausse du taux directeur de la Banque nationale suisse (BNS) à l’été 2020 seulement. D’ici là, la banque centrale devrait maintenir le statu quo de sa politique monétaire.

Les experts de la banque aux deux voiles ont revu leurs prévisions pour tenir compte notamment de l’inflation modérée et aussi de la croissance économique plus faible dans la zone euro. A cela s’ajoutent les diverses incertitudes politiques qui contribuent à maintenir élevé le cours du franc, a commenté l’économiste Maxime Botteron dans une étude publiée jeudi. Auparavant les experts du CS prévoyaient que la BNS relèverait une première fois ses taux en septembre prochain.

La période actuelle de taux négatifs pratiqués par la BNS devrait donc continuer. Le corridor du Libor est actuellement fixé entre -1,25% et -0,25%. La banque centrale demande par ailleurs aux banques qui veulent placer des fonds chez elle un taux de -0,75%. Récemment, divers critiques ont réclamé l’abandon prochain de la politique des taux négatifs.

Pour les économistes du CS, la BNS devrait augmenter une première fois son taux directeur de 0,25 point de pourcent en juin 2020, période favorable, car on attend de la Banque centrale européenne (BCE) une hausse de taux au 1er trimestre 2020. La pression qui se maintient sur le franc devrait déboucher en 2020 sur deux hausses de taux par la BNS, la 2e en décembre.

Lors de sa prochaine réunion de politique monétaire, en mars, la BNS devrait abaisser ses prévisions d’inflation en raison du ralentissement de la conjoncture mondiale, selon M. Botteron. Elle serait alors à l’unisson d’autres banques centrales, notamment de la Réserve fédérale américaine. En raison des incertitudes autour du Brexit et du conflit commercial sino-américain, il ne faut pas s’attendre à un affaiblissement du franc.

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