SoftBank Group: bénéfice net semestriel amputé de moitié

AWP

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Entre avril et septembre, SoftBank Group a dégagé un bénéfice net de 421,55 milliards de yens, mais a subi une perte d’exploitation de 15,5 milliards de yens.

Le géant japonais de l’investissement dans les technologies SoftBank Group a annoncé mercredi une chute de 50% sur un an de son bénéfice net semestriel, à cause de dépréciations liées à ses investissements dans les entreprises américaines WeWork et Uber.

Entre avril et septembre, SoftBank Group a dégagé un bénéfice net de 421,55 milliards de yens (3,74 milliards de francs), mais a subi une perte d’exploitation de 15,5 milliards de yens (contre un gain de 1420 milliards de yens un an plus tôt), selon un communiqué.

Les déboires des entreprises de bureaux partagés WeWork et de VTC Uber l’ont forcé à réviser la valeur comptable des actifs qu’il possède indirectement dans ces sociétés.

Le groupe a en effet dû enregistrer une perte comptable de 538 milliards de yens (4,5 milliards d’euros) sur les fonds SoftBank Vision et Delta qu’il gère et dont les résultats sont intégrés dans son bilan d’exploitation.

Cette dépréciation comptable englobe celles liées à WeWork, Uber et trois autres sociétés, a précisé SoftBank Group.

La survalorisation de WeWork est apparue au grand jour quand la firme a ouvert son livre de comptes en vue d’une entrée en Bourse à New York.

La société a dû se résoudre ensuite à différer sa mise sur le marché et à être sauvée par SoftBank Group, qui va notamment y injecter 5 milliards de dollars et racheter des titres pour 3 milliards de dollars.

Quant à Uber, le groupe peine à démontrer sa capacité à devenir rentable et son entrée en Bourse cette année à Wall Street a été chaotique.

Malgré sa perte d’exploitation, SoftBank Group a maintenu son résultat net en territoire positif, grâce à des rentrées comptables exceptionnels, dont un gain au premier trimestre lié à la cession d’une partie de ses actifs dans le chinois Alibaba, dont il détient encore 26%.

Son chiffre d’affaires semestriel a stagné à 4.651 milliards de yens, cela prenant notamment en compte les recettes de ses activités dans les télécoms (SoftBank au Japon et Sprint aux Etats-Unis) et services en ligne (Yahoo Japon entre autres).

D’une modeste entreprise vendant des logiciels devenue un important opérateur mobile et prestataire sur internet au Japon, SoftBank Group s’est mué récemment en gestionnaire de fonds d’investissement dans une kyrielle de firmes technologiques à travers le monde, ce qui rend ses comptes plus proches de ceux d’une banque que de ceux d’une société encaissant des recettes et profits en échange d’un service rendu ou d’un produit vendu.

«Parler de chiffre d’affaires et de bénéfice d’exploitation, dans notre cas, ça n’a plus vraiment de sens», avait commenté il y a trois mois le fondateur et patron de SoftBank Group, Masayoshi Son.

Il doit s’exprimer de nouveau ce mercredi lors d’une conférence de presse.

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