Sika relève son dividende au terme de l’exercice 2018

AWP

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La direction confirme ses ambitions sur le court et le moyen terme. La croissance doit s’établir sur l’année en cours comme sur la prochaine entre 6 et 8%.

Sika proposera à ses actionnaires une rémunération relevée d’un dixième au titre de 2018, à 2,05 francs par action. Le chimiste de la construction a enregistré sur l’an dernier une progression de 5,9% de sa rentabilité nette, pour un résultat afférent de 687,1 millions. Déjà connu depuis janvier, le chiffre d’affaires a franchi la barre des sept milliards.

L’excédent d’exploitation (Ebit) s’est établi à 945,9 millions, au terme d’une progression de 5,5%, précise le compte-rendu détaillé publié vendredi.

Les analystes consultés par AWP anticipaient mieux sur tous les fronts, articulant en moyenne un Ebit de 952,9 millions, un bénéfice net de 691,6 millions et un dividende de 2,07 francs par nominative.

Le groupe rappelle avoir souffert de débours exceptionnels, ainsi que de l’inflation des matières premières, que ses propres hausses de prix n’ont pas été à même de compenser en intégralité. La charge fiscale a été rabotée de 1,7 point de pourcentage, à 23,0%.

Fin décembre, les liquidités et équivalents atteignaient 914,0 millions de francs, contre encore plus d’un milliard douze mois auparavant.

Nouvelle feuille de route à l’automne

La direction confirme dans la foulée ses ambitions sur le court et le moyen terme. La croissance doit s’établir sur l’année en cours comme sur la prochaine entre 6 et 8%, assortie d’une progression plus que proportionnelle de la rentabilité. Subordonnées au calendrier d’acquisition de Parex, annoncée début janvier pour 2,5 milliards de francs, les recettes devront dépasser les huit milliards de francs.

Le directeur général Paul Schuler a assuré en conférence de bilan avoir déjà obtenu l’aval du conseil d’administration du producteur de mortier hexagonal. La finalisation de l’opération demeure agendée au deuxième ou troisième trimestre de l’année en cours.

Le groupe prévoit en outre d’ouvrir en 2019 entre six et neuf nouvelles usines et de procéder à de nouvelles acquisitions. Une opération d’envergure demeure exclue dans l’attente de la finalisation de l’ingestion de Parex. M. Schuler a néanmoins promis «une ou deux acquisitions complémentaires (jusqu’à 500 millions de francs de chiffre d’affaires annuel, ndlr) d’ici la fin de l’année».

Sans démentir formellement un intérêt pour les activités du géant allemand BASF dans la chimie de la construction, le grand patron a écarté l’idée d’une reprise intégrale, invoquant d’insurmontales barrières réglementaires à une telle opération.

Une nouvelle feuille de route à l’horizon 2023 sera publiée début octobre, à l’occasion d’une journée pour investisseurs.

UBS souligne que la confirmation de la feuille de route devrait compenser la légère déception induite par la performance opérationnelle et la rémunération des actionnaires. Le petit faux pas ne doit pas occulter le fait que Sika poursuit sur la voie de la croissance organique, tout en améliorant progressivement sa rentabilité, renchérit Baader Helvea.

Hausses de prix, mesures d’optimisation, économies d’échelle et absence de dépenses juridiques vont plus que compenser les frais d’intégration devisés à 30 millions de francs pour Parex et l’impact de 10,5 millions attribuable à un changement de norme comptable, calcule Vontobel.

A la Bourse, l’action Sika a fini en hausse de 4,0% à 134,80 francs, dans un SMI qui a gagné 0,16%.

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