Scandale 1MDB: Tim Leissner rayé à vie du secteur boursier

AWP

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L’ex-responsable de Goldman Sachs a conclu un accord à l’amiable avec la SEC qui l’accusait de corruption de fonctionnaire étrangers de Malaisie et d’Abou Dhabi.

Le gendarme américain de la Bourse a barré lundi, Tim Leissner, ancien responsable de Goldman Sachs et l’un des principaux protagonistes du scandale de détournements du fonds malaisien 1MDB, à vie du secteur financier.

M. Leissner, qui a déjà plaidé coupable dans le cadre de cette affaire et dont la sentence doit être annoncée le 11 juin 2020 par un tribunal aux Etats-Unis, a conclu un accord à l’amiable avec la SEC qui l’accusait de corruption de fonctionnaire étrangers de Malaisie et d’Abou Dhabi pour que Goldman Sachs récolte de juteux contrats.

«M. Leissner a abusé de sa position de dirigeant de Goldman Sachs pour se livrer à de la corruption à grande échelle au plus haut niveau de deux gouvernements étrangers afin d’attirer de lucratifs marchés pour sa firme et pour s’enrichir personnellement», a accusé dans un communiqué, Charles Cain, en charge de ce type de crimes à la SEC.

L’accord à l’amiable prévoit aussi le versement de 43,7 millions de dollars de biens mal acquis mais cette somme est couverte par l’argent de l’ex-financier saisi par le ministère de la Justice.

La justice américaine estime que le total des détournements menés par les principaux acteurs de ce gigantesque scandale atteint 4,5 milliards de dollars.

La Malaisie cherche à récupérer des milliards de dollars détournés du fonds 1MDB (1Malaysia Development Berhad), lancé en 2009 pour servir au développement économique de la Malaisie. L’argent siphonné aurait bénéficié à l’ex-Premier ministre malaisien Najib Razak et ses proches pour financer des dépenses somptuaires.

La banque américaine Goldman Sachs est accusée d’avoir prêté son concours aux détournements présumés. Le géant de Wall Street est notamment sur la sellette pour avoir organisé trois émissions obligataires, en 2012 et 2013, pour un montant total de 6,5 milliards de dollars.

La banque, qui affirme avoir été abusée, a perçu 600 millions de dollars en commissions, selon les autorités américaines.

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