Résultats positifs dans l'hôtellerie-restauration en 2017

AWP

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Le secteur de la restauration avec service est en hausse de 6,6%, alors que les dépenses dans la restauration rapide ont légèrement diminué (-0.5%).

GastroSuisse a annoncé mercredi, pour la premières fois depuis des années, des résultats positifs dans l’hôtellerie-restauration. En 2017, le chiffre d’affaires de la consommation hors foyer s’est élevé à 23,6 milliards, soit 5,6% de plus qu’en 2016.

Le secteur de la restauration avec service est en hausse de 6,6%, alors que les dépenses dans la restauration rapide ont légèrement diminué (-0.5%). «Les clients ont manifestement pris plus de temps à midi pour consommer dans les restaurants», se réjouit GastroSuisse dans un communiqué.

Présentant aux médias réunis à Berne le bilan 2017 de la branche, le président Casimir Platzer a mis en avant le moral des consommateurs en hausse et le redressement économique, de même que la baisse du franc. La fédération de l’hôtellerie et de la restauration souligne cependant que seule une reprise durable permettra à la branche de retrouver un solide niveau de compétitivité. Il est trop tôt pour triompher, selon M. Platzer.

Et s’il appartient aux membres de GastroSuisse d’anticiper les changements, le président de l’organisation demande néanmoins que le monde politique fasse aussi sa part du travail, notamment en favorisant la liberté d’approvisionnement et en réduisant les coûts de la réglementation.

PRIORITÉS DE LA BRANCHE

Parmi ses priorités pour l’exercice 2018, GastroSuisse insiste aussi sur une modification de la loi sur les cartels, «afin de prévenir les futurs ‘suppléments Suisse’ abusifs». L’organisation plaide en outre pour l’égalité des chances entre prestataires d’hébergement traditionnel et prestataires actifs sur Airbnb.

«Nous acceptons de faire face à la concurrence», assure M. Casimir dans le communiqué, «mais nous nous opposons à l’inégalité de traitement». Et de mentionner notamment les impôts et les taxes ainsi que les règles d’hygiène et de sécurité.

Par ailleurs, la mise en oeuvre de l’initiative sur l’immigration de masse «est d’une actualité brûlante pour la branche», lit-on dans le communiqué. A ce sujet, M. Platzer estime que le taux de chômage national moyen - qui détermine l’obligation de communiquer les emplois vacants - est «totalement faussé».

Dans la Nomenclature professionnelle suisse 2000, la catégorie «personnel de cuisine» ne différencie par exemple pas les travailleurs qualifiés des auxiliaires. De plus, le document ne prend pas en compte les qualifications professionnelles, ni les profils de formation. GastroSuisse est en discussion avec le Seco à ce propos.

HAUSSE DU NOMBRE DE NUITÉES

Dans l’hôtellerie, le nombre de nuitées a grimpé de 5,2% l’année dernière, à 37,4 millions. Mais le chiffre d’affaires par nuitée est en baisse, nuance le président de GastroSuisse, les tarifs pratiqués à l’étranger exerçant une pression sur les prix en Suisse. Il ne faut donc pas en déduire une hausse du chiffre d’affaires, ni des bénéfices, explique M. Platzer.

Fondée en 1891, GastroSuisse compte environ 20’000 membres - dont 2500 hôtels - qui sont organisés en 26 associations cantonales et en quatre groupements sectoriels. L’organisation emploie plus de 250’000 personnes.

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