Novartis relève ses ambitions pour 2019

AWP

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La performance commerciale a une nouvelle fois été portée par le segment des médicaments originaux, dont les recettes ont enflé de 13% à 9,67 milliards.

Novartis a enregistré au troisième trimestre un chiffre d’affaires de 12,17 milliards de dollars (12,00 milliards de francs), en hausse de 10% à périmètre constant ou 13% en incluant les variations de changes. La multinationale rehausse dans la foulée ses objectifs pour l’ensemble de l’exercice.

L’excédent d’exploitation (Ebit) de base - hors effets de périmètres, de changes et de tout élément jugé exceptionnel par la direction - a bondi de 15% à 3,75 milliards de dollars et le bénéfice net a gagné 8% à 2,04 milliards.

La performance défrise les projections les plus optimistes des analystes interrogés par AWP, qui plafonnaient le chiffre d’affaires à 11,67 milliards de dollars et l’Ebit de base à 3,59 milliards. Les recettes de la division Innovative Medicines ne devaient pas dépasser 9,46 milliards et celles de Sandoz 2,42 milliards.

Premiers pas remarqués du Zolgensma

Pour son premier trimestre plein de commercialisation aux Etats-Unis, le médicament Zolgensma contre l’amyotrophie spinale a généré 160 millions de dollars. Cette thérapie génique était devenue au printemps le traitement le plus onéreux à obtenir un feu vert réglementaire, avec un prix affiché de plus de 2 millions de dollars.

Novartis a toutefois reporté d’un partiel l’agenda envisagé pour une homologation du Zolgensma, au premier trimestre de 2020 pour le Vieux continent et dans le courant du premier semestre pour le Japon. «Ce report n’a aucun lien avec l’affaires des données manipulées» a assuré en téléconférence le directeur général Vasant Narasimhan, pointant plutôt du doigt des questions encore ouvertes sur le processus de fabrication.

Le Cosentyx contre la sclérose en plaques et l’Entresto dans le domaine cardiaque confirment leurs statuts de moteurs de ventes avec recettes trimestrielles de respectivement 937 millions (+25%) et 430 millions (+59%).

L’incubateur de nouveaux produits a subi un revers, avec l’échec de deux volets d’une étude clinique avancée sur l’asthme. Les programme Zeal 1 et 2 n’ont pas permis d’atteindre le critère primaire d’efficacité souhaité pour le fevipiprant contre une forme modérée de cette maladie respiratoire.

Barre relevé

La direction a étoffé ses prévisions pour 2019, articulant une croissance de près de 10%, assortie d’une expansion de 15% à près de 20% de l’Ebit de base. Novartis ambitionnait jusqu’à présent de faire progresser ses revenus de 5% à 9% et son Ebit de base de 10 à 15%.

Par segment d’activité, Innovative Medicines doit générer une croissance de 10% à près de 20%. La stagnation attendue jusqu’alors chez Sandoz fait place à une progression de quelques points de pourcentage.

Les analystes accueillent unanimement une performance éclatante sur le plan de la croissance comme sur celui de la rentabilité. La contribution d’Innovative Medicines était largement anticipée, mais la résistance offerte par Sandoz dans une passe délicate constitue une agréable surprise.

L’échec clinique partiel du fevipiprant et le léger retard dans l’homologation du Zolgensma en dehors des Etats-Unis constituent les uniques bémols relevés par les observateurs.

Pour convaincants qu’ils paraissent, les résultats présentés par Novartis n’empêchaient pas le titre de plonger à la Bourse suisse. A 10h19, la nominative Novartis héritait même de la lanterne rouge provisoire d’un SMI en retrait de 0,37%, avec un recul de 0,9% à 84,40 francs.

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