Le groupe français L'Oréal a de nouveau souffert au deuxième trimestre de l'impact négatif des changes et d'un marché européen difficile, mais a résisté grâce à l'Asie-Pacifique notamment et à ses deux divisions motrices, celles du luxe et de la dermo-cosmétique.

Le géant mondial des cosmétiques L'Oréal a augmenté son bénéfice net de 11,7% au premier semestre, à 2,27 milliards d'euros, tandis que ses ventes semestrielles ont légèrement reculé (-0,2% à 13,39 milliards d'euros), mais progressé de 6,6% à taux de change et périmètre constants, selon un communiqué.

Le groupe mise sur une croissance annuelle «significative» de son chiffre d'affaires à données comparables, qui devrait ainsi «"surperformer" à nouveau le marché cosmétique», pour lequel L'Oréal avait prédit en début d'année une croissance d'environ 5%.

Le groupe prévoit aussi une nouvelle progression de sa rentabilité cette année, après avoir déjà atteint une marge d'exploitation record de 18% l'an passé. A fin juin, cette marge s'est fixée à 19,2%.

Sur le seul deuxième trimestre, le chiffre d'affaires s'est établi à 6,6 milliards d'euros, en hausse de 0,7% sur un an, ou de 6,3% à données comparables.

Entre avril et fin juin, L'Oréal a continué à bénéficier d'une très forte dynamique de ses ventes dans la zone Asie-Pacifique (+16,8% ou +22,9% à données comparables) et en particulier en Chine.

«L'Amérique du Nord est en amélioration graduelle, tandis que l'Europe de l'Ouest est pénalisée par les difficultés persistantes en France, ainsi que par le ralentissement du Royaume-Uni», a commenté le PDG du groupe, Jean-Paul Agon, cité dans le communiqué.

Affectées par des taux de change défavorables, les ventes en Amérique du Nord ont reculé de 4,1% au deuxième trimestre, mais progressé de 3,5% à données comparables. En Europe de l'Ouest, elles ont en revanche reculé aussi bien à données publiées (-2,8%) qu'à données comparables (-2%).

Au niveau des divisions, les réacteurs de croissance du groupe demeurent L'Oréal Luxe, sa division de produits de beauté de marque hauts de gamme, et Cosmétique Active (dermo-cosmétique), dont les performances ont dépassé les attentes des analystes.

La principale division du groupe, celle des produits de grande consommation («Produits Grand Public»), a reculé de 3% mais progressé de 2,3% à taux de change et périmètre constants sur le trimestre écoulé.