L'inflation fait du surplace en juin

AWP

1 minute de lecture

L’indice des prix à la consommation est resté stable sur un mois à 102,1 points. Sur une année, le renchérissement s’est étoffé de 1,1%.

L’inflation a fait du surplace au cours du mois de juin en Suisse. L’indice des prix à la consommation est resté stable sur un mois à 102,1 points, selon les données publiées jeudi par l’Office fédéral de la statistique (OFS). Sur une année, le renchérissement s’est étoffé de 1,1%.

La stagnation mensuelle de l’indice est imputable à des tendances opposées qui se sont compensées dans l’ensemble, précise l’OFS dans son communiqué.

Les prix ont augmenté pour les voyages à forfait à l’étranger, les légumes-fruits et les carburants, alors que l’habillement, les chaussures et les transports aériens enregistrent un recul.

Les produits importés ont soutenu l’inflation, avec une hausse 3,3% sur un an, tandis que la progression s’est révélée minime pour les produits indigènes (+0,4%). En comparaison mensuelle, les deux catégories sont restées stables.

«Il n’y a pas de pression inflationniste. La variation annuelle de plus de 1% s’explique par un effet de base sur les cours du pétrole, qui ont fortement augmenté depuis juin de l’année dernière», a expliqué à AWP Valérie Lemaigre, cheffe économiste de la Banque cantonale de Genève.

L’inflation sous-jacente, qui exclut les produits saisonniers, l’énergie et les carburants, n’affiche qu’une hausse de 0,5% sur un an et un recul de 0,1% sur un mois.

Valérie Lemaigre rappelle que les objectifs pour cet indicateur sont de +0,7% d’ici la fin d’année. «L’inflation sous-jacente est assez en ligne avec la progression modérée des prix.» L’économiste écarte également tout risque déflationniste.

Pour 2018, la Banque nationale suisse anticipe une inflation à +0,9%, un objectif qui apparait réaliste aux yeux de Mme Lemaigre. «L’effet de base sur l’énergie devrait maintenir l’inflation au-dessus de 1% jusqu’en novembre ou fin d’année.»

La spécialiste prédit pour la suite une montée graduelle des prix, qui va aboutir à une situation de convergence entre le rencherissement global et l’inflation sous-jacente, à proximité de 1%. Une envolée inflationniste ou une déflation sont à exclure, selon Valérie Lemaigre. «A moins d’un choc sur les devises ou le pétrole», affirme-t-elle, en estimant un tel scénario peu probable.