L'euro se reprend face au dollar dans un marché prudent

AWP

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Vers 20h00, l’euro valait 1,2328 dollar, contre 1,2267 dollar jeudi soir.

L’euro montait vendredi face à un dollar qui effaçait l’essentiel de ses gains de la semaine, craignant des mesures de rétorsions internationales après l’annonce jeudi par Donald Trump de lourdes taxes sur les importations d’aluminium et d’acier.

Vers 20h00 GMT (21h00 à Paris), l’euro valait 1,2328 dollar, contre 1,2267 dollar jeudi vers 22h00 GMT. Il était tombé jeudi à 1,2155 dollar, son niveau le plus faible depuis mi-janvier.

La monnaie unique européenne baissait face à la devise japonaise, à 130,04 yens contre 130,32 yens jeudi soir. Elle est tombée vers 08h00 GMT jusqu’à 129,56 yens, au plus bas en près de six mois.

Le billet vert aussi baissait face à la monnaie nipponne, à 105,49 yens contre 106,24 yens la veille, après avoir atteint vers 12h40 GMT 105,25 yens, son niveau le plus faible depuis mi-novembre 2016.

«L’aversion au risque domine les marchés du fait de craintes grandissantes d’une guerre commerciale après la décision (américaine) d’imposer une taxe de 25% sur les importations d’acier et de 10% sur celles d’aluminium», a observé Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.

Cette annonce a poussé les cambistes à engranger quelques bénéfices sur le dollar après son sommet en sept semaines atteint la veille, a noté David Madden, analyste chez CMC Markets.

L’Union européenne (UE) prépare des mesures de rétorsion sur des entreprises américaines, dont «Harley-Davidson, le (whisky) bourbon et Levi’s», a indiqué vendredi le président de la Commission Jean-Claude Juncker.

La Chine a de son côté ouvert une enquête antidumping sur les importations de sorgho américain et n’exclut pas de cibler le soja en provenance des Etats-Unis.

Le patron de l’Organisation mondiale du commerce Roberto Azevedo a quant à lui affirmé que «le risque d’escalade est réel», et le FMI a mis en garde contre «les dégâts non seulement hors des Etats-Unis mais aussi à l’économie américaine elle-même».

«Le président des États-Unis n’a pas encore signé les propositions. Donc nous espérons qu’il reconsidérera ses intentions», a toutefois tempéré le vice-président de la Commission européenne, Jyrki Katainen.

Cet épisode rappelle un précédent: en 2002, le président George W. Bush avait déjà imposé des taxes de 25% sur l’importation d’acier avant de battre en retraite sous la pression de l’OMC et de menaces de rétorsions européennes.

Mais «le retrait avait pris un certain temps et c’est ce que les marchés considèrent actuellement», a indiqué Vassili Serebriakov de Crédit Agricole.

De son côté, la livre britannique était sous pression face à l’euro - tombant même vers 13h10 GMT à 89,51 pence, son niveau le plus faible depuis fin novembre - du fait d’un regain d’incertitude liée au Brexit, un discours de la Première ministre Theresa May n’étant pas parvenu à apaiser les inquiétudes des cambistes sur la relation future du Royaume-Uni avec l’UE.

La monnaie chinoise a terminé en hausse face au billet vert, à 6,3454 yuans pour un dollar à 15h30 GMT contre 6,3582 yuans jeudi à la même heure.

L’once d’or a fini à 1.322,30 dollars au fixing du soir, contre 1.307,75 dollars jeudi.

Vers 20h00 GMT, le bitcoin valait 10.874,70 dollars contre 10.933,75 dollars jeudi soir vers 22h00 GMT, selon des chiffres compilés par le fournisseur de données financières Bloomberg.

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