Les taux bas pèseront encore sur la rentabilité des banques

AWP

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Le vice-président de la BCE Luis de Guindos reconnait que les analystes de marché s’inquiètent de l’impact négatif de la politique monétaire sur les marges nettes d’intérêt.

Le secteur bancaire en zone euro souffre de «faibles perspectives de rentabilité» aggravées par la persistance de taux d’intérêt au plus bas, a déclaré lundi le vice-président de la Banque centrale européenne, faisant écho au discours entendu dans le secteur privé.

«Le récent ralentissement des perspectives de croissance macroéconomique et le contexte associé de taux d’intérêt restant bas pour longtemps sont susceptibles de peser encore sur les perspectives de rentabilité» des banques, a déclaré à Francfort Luis de Guindos, en ouverture d’un congrès sur la finance.

La BCE a abaissé ses taux en septembre, portant notamment celui sur les réserves excédentaires des banques à -0,50%, tout en prévoyant un palier pour en atténuer les effets, et décidé de relancer les très controversés rachats de dettes sur le marché. Le tout pour soutenir l’économie et encourager la distribution de crédit.

«Les analystes de marché s’inquiètent» eux du ralentissement de la rentabilité des établissements de crédit en zone euro en raison de «l’impact négatif de la politique monétaire sur les marges nettes d’intérêt», c’est à dire ce que les banques gagnent en plus de leur coût de refinancement, a reconnu M. de Guindos.

Les banques européennes, en particulier allemandes, affichent des taux de rentabilité bien inférieurs aux banques américaines, en expliquant qu’elles sont désavantagées car les taux sont à un niveau supérieur aux Etats-Unis et que l’environnement réglementaire y est moins contraignant.

Or, pour retrouver des niveaux de bénéfices satisfaisants, les banques doivent aussi revoir plus rapidement leurs modèles économiques, réduire les coûts et investir dans les nouvelles technologies, a plaidé le banquier central.

Renvoyant par ailleurs la balle dans le camp de la Commission européenne, il a enjoint les responsables politiques européens à «lever les obstacles aux fusions et acquisitions transfrontalières» et «poursuivre l’Union bancaire».

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