Les salaires réels devraient stagner l'an prochain, selon UBS

AWP

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Les salaires devraient en moyenne augmenter de 1% en termes nominaux mais ne connaîtront au final aucune hausse en termes réels.

Après une baisse attendue cette année, les salaires réels vont stagner l'an prochain, estime UBS. Ils devraient en moyenne augmenter de 1% en termes nominaux mais ne connaîtront au final aucune hausse en termes réels, les prix devant augmenter en parallèle de 1%.

Alors qu'il y a un an, le numéro un bancaire helvétique attendait une hausse réelle des salaires de 0,1% pour cette année, la dernière édition de son enquête en la matière publiée mercredi laisse apparaître un recul de 0,2%. La hausse nominale de 0,8% devrait être plus que réduite à néant par le renchérissement, les économistes d'UBS tablant sur un taux de 1% pour ce dernier.

Et pour l'an prochain, une maigre amélioration se dessine, avec à la clef une stagnation des rémunérations moyennes. A nouveau positive après avoir affiché des valeurs nulles voire négatives entre 2009 et 2016, l'inflation viendra annuler l'augmentation nominale.

Compte tenu des augmentations de prix attendues l'an prochain, les employés devront compter sur un gel des salaires dans la plupart des secteurs, note UBS. Alors que cette année, seule la branche des services informatiques et des télécommunications aura pu compter sur des hausses salariales (+0,3% en termes réels), ces dernières resteront réservées l'an prochain aux seuls salariés des industries chimique et pharmaceutique.

Stagnation dans la plupart des branches

Pour cette dernière branche, les salaires nominaux devraient progresser de 1% en 2018 et de 1,2% en 2019, soit en termes réels une stagnation cette année et une hausse de 0,2% l'an prochain. A l'autre extrémité du spectre salarial, les employés du secteur en difficulté des médias, devront se contenter d'une croissance nominale de leur rémunération de 0,5% sur l'exercice en cours, tout comme pour le suivant, avec à la clé des baisses de 0,5% en tenant compte de l'inflation.

Cette année, sur les 22 branches économiques prises en considération par UBS, la moitié verront les salaires réels stagner. Au rang de ces dernières figurent notamment l'industrie chimique et pharmaceutique, la branche de l'énergie, de l'approvisionnement et de l'élimination ainsi que celle des matériaux, des machines, de la métallurgie, de l'automobile, du tourisme et des services aux entreprises.

L'an prochain, le nombre de branches dans lesquelles les salaires réels stagneront se montera à 18. Au regard de cette année des améliorations nominales sont cependant attendues pour l'industrie alimentaire, l'horlogerie et la bijouterie, le commerce de détail et de gros, les banques et assurances, le bâtiment, les équipements électriques, le textile et la chimie-pharmacie.

Les 324 entreprises ainsi que les associations faîtières et d'employés interrogées s'attendent à un léger essor de la conjoncture économique en 2019. Un peu moins d'un tiers, soit 30%, prévoient une stagnation de la croissance, mais aucun des sondés n'attend un recul. Après une vigoureuse expansion de 2,9% du produit intérieur brut (PIB) de la Suisse cette année, les prévisionnistes d'UBS tablent sur une progression de 1,6% l'an prochain.

Interrogés sur l'évolution du chômage, 69% des participants au sondage de la grande banque anticipent un taux inchangé de 2,6% dans les années à venir. Quant aux économistes d'UBS, ils visent un léger tassement à 2,5%.

 

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