Les prix à la consommation augmentent en avril

AWP

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La hausse s’explique entre autres par l’augmentation des prix des produits pétroliers et des fruits frais. Le coût des médicaments a en revanche diminué.

Les prix à la consommation en Suisse ont renchéri de 0,4% en mai par rapport au mois précédent. La hausse s’explique entre autres par l’augmentation des tarifs pour les produits pétroliers et les fruits frais. Le coût des médicaments a en revanche diminué.

L’indice calculé par l’Office fédéral de la statistique (OFS) s’établit à 102,1 points, indique mercredi l’institution basée à Neuchâtel dans un communiqué. Par rapport à mai 2017, l’inflation atteint 1%.

Alors que les prix des produits indigènes ont progressé de 0,2% sur un mois et de 0,4% sur un an, l’évolution est beaucoup plus importante pour les produits importés. Ces derniers ont augmenté de 0,8% sur un mois, mais surtout de 2,7% par rapport à mai 2017.

Les produits pétroliers sont notamment devenus 4,7% plus chers entre avril et mai derniers. Sur un an, leur prix a même bondi de 15,2%. A l’inverse, le coût des médicaments a reculé de 0,7% sur un mois et de 3,4% sur une année.

La variation tant mensuelle qu’annuelle est ressortie dans le haut de la fourchette des prévisions des analystes consultés par AWP. Ceux-ci tablaient sur des hausses comprises entre 0,2% et 0,4% sur un mois et entre 0,8% et 1,0% en comparaison annuelle.

Pour Gero Jung, chef économiste chez Mirabaud, le renchérissement demeure à des niveaux faibles. «L’inflation est basse et elle va rester basse ces prochains moi. L’inflation sous-jacente est de seulement 0,4% en variation annuelle», a indiqué le spécialiste à AWP.

La récente hausse du franc liée notamment à la crise italienne n’a pas été sans effet sur les chiffres publiés par l’OFS. «Le renchérissement est principalement impacté en Suisse par les produits importés. Dans ce contexte, l’appréciation du franc face à l’euro devrait avoir une influence baissière dans les mois à venir», selon M. Jung.

Mirabaud table d’ici la fin de l’année sur un euro s’échangeant contre 1,15 jusqu’à 1,20 franc. Il y a encore quelques semaines, la devise helvétique avait atteint la fameuse marque de 1,20, avant de reculer.

Ces turbulences ne sont pas indolores pour l’économie suisse mais ne devraient pas entraîner de chamboulement monétaire, affirme Gero Jung. «La Banque nationale suisse ne changera pas sa politique monétaire, malgré un niveau d’inflation actuel élevé par rapport à ses prévisions pour le 2e trimestre».

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