Les PME suisses maintiennent leurs préoccupations

AWP

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Franc fort et manque de personnel qualifié restent en tête des difficultés, selon un sondage de EY.

Les petites et moyennes entreprises suisses rencontrent toujours des difficultés liées au recrutement et à la valeur du franc. Selon un sondage mené par EY, 62% des sociétés sont confrontées à un manque de personnel qualifié, qui touche particulièrement les branches techniques. Le franc fort est moins considéré comme un risque majeur, mais demeure une préoccupation notable des PME.

Conséquence de la pénurie de personnel, les entreprises doivent chercher la perle rare à l’étranger, ce qui est plus compliqué pour les PME que pour des grands groupes, indique mercredi le cabinet d’audit dans un communiqué.

«Les collaborateurs hautement qualifiés sont une denrée rare en Suisse, et cela pèse sur les entreprises de taille moyenne», déclare Mark Hawkins, associé chez EY Suisse, cité dans le communiqué. Un société sur six qualifie la situation de «difficile» à «très difficile».

Par ailleurs, les entreprises interrogées se plaignent de l’ampleur prise par les contraintes administratives. «Malgré la période actuelle d’automatisation et de numérisation, la réduction de la bureaucratie devrait rester à l’avenir l’une des plus importantes demandes des PME», explique M. Hawkins.

L’OPTIMISME DEMEURE

La cybersécurité gagne également en importance auprès des PME helvétiques. Le sondage révèle que 41% des sondés éprouvent des difficultés à sécuriser leurs infrastructures informatiques.

Malgré ces réserves, les participants au «baromètre» d’EY se montrent optimistes. Une écrasante majorité (92%) d’entre eux estime que la situation des affaires est favorable, en particulier le secteur des sciences de la vie.

La situation conjoncturelle helvétique n’inspire confiance qu’à une minorité de PME, soit 44%, une proportion toutefois largement supérieure aux 27% de l’année précédente.

Malgré l’embellie économique que connait la Suisse, la part de sociétés prévoyant d’investir dans la place suisse a stagné, à 28%, à un «niveau élevé», affirme EY. «Un quart des entreprises souhaite actuellement recruter des collaborateurs supplémentaires. Il y a six ans que cette tendance n’avait pas été aussi élevée», constate l’associé.

Pour 2018, une entreprise sur deux (46%) table sur une croissance du chiffre d’affaires, en moyenne de 1,5%.

Le Baromètre des entreprises d’EY s’appuie sur une enquête réalisée auprès de 700 entreprises en Suisse, dotée de 30 à 2000 employés avec un chiffre d’affaires maximal de 100 millions de francs.