Les PME helvétiques optimistes pour début 2019

AWP

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Plus de la moitié d’entre-elles tablent sur une accélération des ventes à l’étranger, selon l’enquête périodique de Switzerland Global Enterprise et de Credit Suisse.

Les petites et moyennes entreprises (PME) suisses envisagent le premier trimestre 2019 avec optimisme en matière d’exportations. Plus de la moitié d’entre-elles tablent sur une accélération des ventes à l’étranger, selon l’enquête périodique de Switzerland Global Enterprise (S-GE) et de Credit Suisse publiée jeudi.

«Le climat export restera au beau fixe au cours de l’année 2019 pour les PME suisses», ont estimé les auteurs de l’étude, relevant que 56% des entreprises sondées tablent sur une progression des exportations entre janvier et fin mars.

Le baromètre des exportations de S-GE s’est quant à lui établi à 72 points pour le premier trimestre, un niveau «très proche de la valeur record enregistrée par l’indice depuis le lancement de l’enquête en 2010».

Selon Credit Suisse et S-GE, «après les valeurs record de 2018, les exportations suisses pour les prochains mois se stabilisent vers une croissance moyenne à long terme. Si la situation de l’industrie suisse d’exportation n’est plus aussi florissante qu’en 2018, les perspectives restent positives».

Les prévisions sont particulièrement optimistes pour l’Asie, l’Inde représentant le marché le plus attrayant, suivie par les Philippines, la Chine, l’Indonésie, la Malaisie et la Thaïlande.

Epée de Damoclès

Pour Alberto Silini, responsable du conseil chez S-GE, «il existe un potentiel de croissance dans les pays émergents et industrialisés». Un accord de libre-échange entre la Suisse et les Philippines est ainsi entré en vigueur l’année dernière, ouvrant un peu plus la porte à un pays de 100 millions d’habitants grâce notamment à l’élimination des droits de douane pour la quasi-totalité des produits industriels.

«Mais des marchés matures comme les Etats-Unis et l’Europe représentent également un potentiel de croissance», a ajouté M. Silini.

En matière de débouché, l’Allemagne reste en effet le premier client des exportateurs suisses, 83% des PME interrogées ayant l’intention de commercer avec le voisin d’outre-Rhin, contre 70% pour la France, 61% pour les Etats-Unis et 58% pour la Chine.

Le litige commercial entre Washington et Pékin représente cependant une «épée de Damoclès» pour les exportations helvétiques, très dépendantes de la conjoncture internationale. «Un ralentissement des échanges entre les deux superpuissances économiques ralentirait probablement le commerce mondial et affecterait indirectement la Suisse», ont averti les auteurs de l’étude.

Malgré ces difficultés, Sascha Jucker, économiste au Credit Suisse, a estimé que «les perspectives des exportations suisses restent bonnes».

Selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI), le produit intérieur brut (PIB) mondial devrait progresser de 3,7% en 2018, puis passer à 3,5% cette année. Aux Etats-Unis, la croissance doit ralentir en 2019 à 2,5% contre 2,9% en 2018. Dans la zone euro, le PIB est attendu en baisse cette année à +1,6%, contre +1,8% en 2018. Locomotive asiatique, l’économie chinoise ralentira à 6,3% en 2019, après 6,5% en 2018.

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