L'environnement économique devient difficile pour la Suisse

AWP

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Le conflit commercial et les risques d’un Brexit désordonné pèsent sur le niveau d’investissement des entreprises helvétiques, selon les économistes d’UBS.

Les économistes d’UBS ont légèrement revu à la baisse leurs projections de croissance pour la Suisse cette année, en raison d’un environnement économique international plus difficile. Le conflit commercial entre Pékin et Washington et les risques d’un Brexit désordonné pèsent sur le niveau d’investissement des entreprises helvétiques.

«L’environnement économique devient plus difficile pour la Suisse», ont averti les spécialistes de la banque aux trois clés jeudi dans un communiqué. Si la propension à investir des entreprises risque d’être affectée, le faible niveau du taux de chômage devrait soutenir la consommation privée, l’autre pilier de l’économie helvétique à côté des exportations.

Concrètement, l’établissement zurichois table cette année sur un produit intérieur brut (PIB) en progression de 1,5%, contre +1,6% dans ses précédentes estimations. Cette avancée représente néanmoins un net ralentissement par rapport aux +2,6% anticipés pour 2018. La conjoncture helvétique devrait cependant reprendre un peu d’élan en 2020 et afficher une croissance de 1,7%.

L’affaiblissement conjoncturel mondial et dans la Confédération devrait inciter la Banque nationale suisse (BNS) à être prudente sur un éventuel relèvement des taux directeurs, afin de ne pas renchérir excessivement le coût du crédit. Une première hausse des taux n’est pas attendue avant la fin de l’année.

Le cours du franc face à l’euro, actuellement à 1,14, devrait stagner «dans un premier temps», a précisé UBS.

Parmi les autres indicateurs clé, l’inflation devrait s’établir à 1,0% cette année et la suivante, nettement en dessous de l’objectif des 2,0% visés par l’institut d’émission.

Le chômage devrait poursuivre sa décrue, avec un taux de sans-emploi prévu à 2,5% ces deux prochaines année.

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