Le superviseur allemand allège les exigences de capital pour les banques

AWP

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Le «coussin de fonds propres contracyclique» qui avait été porté à 0,25% l’année dernière sera ramené à 0% le 1er avril.

Les gendarmes du système financier allemand ont décidé mercredi de soulager les banques du pays de contraintes en capitaux propres afin de leur permettre de répondre aux défis supplémentaires résultant de l’épidémie de coronavirus.

Le «coussin de fonds propres contracyclique» qui avait été porté à 0,25% l’année dernière sera ramené à 0% le 1er avril, a annoncé dans un communiqué le comité pour la stabilité financière logé au sein du ministère des Finances allemand.

«Cette mesure préventive renforcera la capacité du secteur bancaire allemand à prêter» et ce «compte tenu des besoins de crédit attendus de l’économie réelle», a expliqué ce comité composé de représentants du ministère des Finances, de la Banque fédérale d’Allemagne (Bundesbank) et du superviseur du secteur financier, la Bafin, qui a proposé de prendre cette mesure d’allègement.

Celle-ci doit s’appliquer au moins jusqu’à la fin de l’année. Le système bancaire allemand est par ailleurs «globalement bien capitalisé et il n’y a pas de goulets d’étranglement en matière de liquidité», souligne le communiqué.

Les banques allemandes, faiblement rentables dans l’ensemble, ont toutefois constitué des tampons considérables à leur bilan sous le poids des nouvelles régulations héritées de la crise financière de 2008, pour les utiliser dans des situations exceptionnelles comme la pandémie en cours.

En France, une réunion du Haut conseil de stabilité financière prévue ce mercredi devrait aussi adopter une mesure pour alléger les exigences de fonds propres des banques, comme le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, l’a proposé vendredi dernier.

Depuis le 1er juillet 2019, les banques en France doivent disposer d’un coussin supplémentaire équivalent à 0,25% de leurs fonds propres. Ce coussin devait même grimper à 0,5% à partir du 2 avril prochain.

Au niveau européen, le superviseur logé au sein de la Banque centrale européenne (BCE) a lui permis temporairement aux grandes banques sous sa surveillance de piocher dans leurs matelas de fonds propres et de liquidité fixés de manière individuelle par cette autorité.

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