Le patron d’Euronext «très confiant» quant aux relocalisations post-Brexit

AWP

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«Je pense que le mouvement va s’accélérer et en particulier va se cristalliser à l’été prochain», a déclaré Stéphane Boujnah au micro de BFM Business, sans donner de chiffres.

Le directeur général d’Euronext, Stéphane Boujnah s’est dit lundi «optimiste» et «très confiant» de voir s’accélérer après le Brexit le mouvement de transferts de postes financiers de Londres vers la place parisienne.

«Je pense que le mouvement va s’accélérer et en particulier va se cristalliser à l’été prochain», a déclaré M. Boujnah au micro de BFM Business, sans donner de chiffres.

«Le vrai rythme c’est celui des vacances scolaires (...). Pour la première fois, on a une certitude sur le Brexit et pour la première fois une date sur la fin de la transition», a expliqué le patron de l’opérateur boursier paneuropéen.

Après trois ans et demi de crise et de blocages, l’accord de Brexit a reçu jeudi le feu vert des députés britanniques et aura lieu comme prévu fin janvier.

S’ouvrira alors une période de transition jusqu’à fin 2020, qui doit permettre de mettre en place les modalités de la future relation entre Londres et les 27.

«Après le Brexit, la place financière qui restera la plus proche de Londres, ce sera Paris», fait valoir M. Boujnah qui souligne également «la qualité de la régulation» exercée par l’Autorité des marchés financiers (AMF) et la Banque de France.

Par ailleurs, M. Boujnah a pris la défense du gestionnaire d’actifs Blackrock France et de son patron Jean-François Cirelli, qui ont été récemment sous le feu des critiques de responsables politiques, sur les réseaux sociaux, ou à l’occasion de manifestations anti-réforme des retraites.

Légion d’honneur

Le plus grand gérant d’actifs au monde s’est vu accuser de faire valoir auprès des décideurs le régime de retraite par capitalisation, au détriment du système français actuel par répartition.

La société est «un des 5 ou 6 plus gros actionnaires des entreprises du CAC 40 et il est normal que les différents représentants de la puissance publique entretiennent un dialogue avec un fonds qui achète aussi beaucoup de dette publique française et qui permet de financer nos déficits», a souligné M. Boujnah.

«Les fonds Blackrock représentent à peu près 2,5% du capital du CAC 40», a-t-il ajouté.

La polémique qui vise le groupe depuis décembre en France, s’est intensifiée avec la nomination le 1er janvier du patron de la branche française de Blackrock au rang d’officier de la Légion d’honneur. Les opposants à la réforme des retraites accusent le gestionnaire d’actifs d’avoir voulu l’influencer à son avantage.

Implanté en France depuis 13 ans, Blackrock n’est pas un fonds de pension et ne commercialise pas de plans d’épargne retraite. Il déclare gérer un portefeuille d’actifs de quelque 7.000 milliards de dollars dans le monde, dont 30 milliards environ auprès de clients français.

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