Le dialogue est toujours la première option pour l’UE

AWP

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La commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, espère que l'Union européenne sera exemptée de taxes à l'importations d'acier et d'aluminium, annoncées par Donald Trump.

La commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, a affirmé vendredi que «le dialogue» avec les Etats-Unis restait «la première option» pour l’UE, après l’imposition par Donald Trump de taxes sur les importations d’acier et d’aluminium.

«Le dialogue est toujours la première option pour l’Union européenne», a déclaré Mme Malmström lors d’une intervention devant le think tank américain German Marshall Fund à Bruxelles.

«Nous ne pouvons pas être une menace pour la sécurité nationale des Etats-Unis, donc nous comptons être exemptés» des mesures annoncées, a-t-elle réitéré.

Donald Trump a signé jeudi soir deux documents imposant dans 15 jours des taxes de 25% sur les importations d’acier et de 10% sur celles d’aluminium.

Le Canada et le Mexique en seront exclus «pour le moment» et la Maison Blanche a précisé que tous les pays concernés pourraient entamer des discussions avec les Etats-Unis pour négocier, eux aussi, une éventuelle exemption.

«Ce qu’a dit le président (américain) hier n’est pas très clair, donc nous allons chercher à obtenir plus de clarté sur ce sujet», a expliqué Mme Malmström.

La Suédoise doit rencontrer samedi à Bruxelles le représentant au Commerce des Etats-Unis, Robert Lighthizer, avec le ministre japonais de l’Economie Hiroshige Seko, pour une réunion à la Commission européenne prévue de longue date dans le cadre des rencontres tripartites organisées depuis décembre 2017.

«Demain sera une longue journée», a-t-elle prédit. «Nous espérons que nous pourrons obtenir la confirmation que l’UE est exemptée de tout cela».

Dans le cas contraire, Mme Malmström a rappelé que Bruxelles était prête à prendre des mesures rapides sur une liste de produits américains emblématiques comme le beurre de cacahuète, le jus d’orange ou le bourbon, pour contrebalancer les effets des taxes américaines.

Mais «nous ne préparons pas une bataille (...) L’Union européenne est un projet pacifique», a-t-elle insisté.

«Toutes les options restent sur la table», mais il est nécessaire de «poursuivre un dialogue d’allié à allié», a pour sa part tweeté le secrétaire d’Etat français Jean-Baptiste Lemoyne, qui s’occupe des questions commerciales.

Le président du Parlement européen, l’Italien Antonio Tajani, a lui qualifié de «décevante» la décision de Donald Trump. «Mais l’UE (...) réagira de manière ferme et proportionnée pour protéger nos travailleurs et notre industrie», a-t-il commenté sur son compte Twitter.

L’association des sidérurgistes européens Eurofer a «fermement condamné» dans un communiqué la décision de Donald Trump, qui «pourrait coûter des dizaines de milliers d’emplois».

«Ironiquement, les estimations montrent également que les Etats-Unis pourraient aussi subir une perte nette d’emplois à la suite de cette mesure», souligne le syndicat.

«Nous craignons fortement que la situation ne dégénère et n’ait un impact négatif sur le secteur agricole européen», a pour sa part affirmé Pekka Pesonen, secrétaire général du principal syndicat européen d’agriculteurs, le Copa-Cogeca.