La progression de l'espérance de vie ralentit

Communiqué, OCDE

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Dans l’ensemble, la baisse des taux de mortalité marque le pas depuis 2011 dans plusieurs pays de l’Union européenne, ainsi qu’en Australie et au Canada.

© Keystone

La progression de l’espérance de vie se dégrade le plus aux États-Unis que, avec l’espérance de vie qui a, de fait, diminué ces dernières années. Mais la France, l’Allemagne, la Suède et les Pays-Bas connaissent également un ralentissement sensible. Dans l’ensemble, la baisse des taux de mortalité marque le pas depuis 2011 dans plusieurs pays de l’Union européenne, ainsi qu’en Australie et au Canada.

Les maladies du grand âge en sont les principales responsables en Europe. La réduction de la mortalité causée par les maladies cardiovasculaires est moins nette dans de nombreux pays. Les maladies respiratoires, comme la grippe et la pneumonie, causent davantage de décès certains hivers, et la mortalité due à la démence et à la maladie d’Alzheimer augmente. Dans certains pays, notamment aux États-Unis et au Royaume-Uni, la baisse de la mortalité s’est aussi atténuée ou même inversée chez les adultes en âge de travailler en raison du nombre croissant de décès dus à des empoisonnements accidentels liés aux toxicomanies.

Le rapport envisage aussi d’autres facteurs. Bien que certains facteurs de risque, comme le tabagisme, l’excès d’alcool, l’hypertension et l’hypercholestérolémie, continuent de régresser dans la plupart des pays de l’Union européenne, l’obésité et le diabète augmentent. L’évolution défavorable des inégalités pourrait aussi avoir des effets négatifs si l’augmentation de la longévité était plus faible parmi certains groupes de population que d’autres, ce qui réduit le progrès général.

Concernant les tendances à venir, il n’est pas encore possible de déterminer clairement si le ralentissement de la baisse de la mortalité dans certains pays de l’Union européenne et aux États-Unis est une tendance à long terme, si le ralentissement de la réduction des maladies les plus meurtrières, comme les maladies cardiovasculaires, va se poursuivre, et si la surmortalité hivernale observée certaines années se confirmera du fait du vieillissement de la population. Le rapport conclut que le suivi et l’étude méthodiques des tendances de la mortalité, y compris grâce à la collaboration internationale lorsque celle-ci est possible, peut faciliter l’application rapide de stratégies correctives.

Enfin, alors qu’il existe un important potentiel d'amélioration de l'espérance de vie, il est impératif que des mesures soient prises rapidement pour inverser ce ralentissement.

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