La Norvège autorise son fonds à investir dans les renouvelables

AWP

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«Autoriser les infrastructures d’énergies renouvelables non cotées n’est pas une mesure de politique climatique mais relève d’une stratégie d’investissement pour le fonds», a indiqué la ministre Siv Jensen.

Le fonds souverain de la Norvège, le plus gros au monde avec plus de 1000 milliards de dollars d’actifs, va pouvoir investir dans des infrastructures d’énergies renouvelables telles que des parcs éoliens et des fermes solaires, a annoncé le gouvernement vendredi.

Actuellement placé en actions à hauteur de 66,3%, en obligations (30,7%) et dans l’immobilier (3%), le fonds sera autorisé, comme le souhaitait sa direction, à se diversifier en investissant aussi dans des projets d’énergies renouvelables non cotés en Bourse, a indiqué le ministère des Finances.

«Autoriser les infrastructures d’énergies renouvelables non cotées (parmi les placements, ndlr) n’est pas une mesure de politique climatique mais relève d’une stratégie d’investissement pour le fonds», a souligné la ministre Siv Jensen dans un communiqué.

«Ces investissements seront soumis aux mêmes exigences de rentabilité et de transparence que les autres investissements du fonds», a-t-elle ajouté.

Lui-même alimenté par les revenus pétroliers de l’Etat norvégien, le fonds dispose déjà d’une enveloppe de 60 milliards de couronnes (7 milliards de francs) maximum dédiée à des investissements vertueux pour le climat.

Cette enveloppe va être doublée, a précisé le ministère des Finances, pour passer à 120 milliards de couronnes, ce qui facilitera les investissements dans la nouvelle classe d’actifs dévoilée vendredi.

En mars, Oslo a déjà annoncé son désengagement des compagnies pétrolières spécialisées dans l’exploration et la production, une décision touchant potentiellement une grosse centaine de groupes à travers le monde tels que l’américain Chesapeake, le chinois CNOOC ou le français Maurel et Prom mais épargnant les majors qui investissent aussi dans les énergies renouvelables.

Si la décision a été dictée par des considérations purement financières, visant à réduire l’exposition des finances publiques norvégiennes aux hydrocarbures, elle a été saluée par les défenseurs de l’environnement.

La Norvège est le plus producteur de pétrole et de gaz naturel d’Europe de l’Ouest.

Le fonds s’est aussi partiellement désengagé du secteur du charbon pour des raisons à la fois environnementales et financières.

Vendredi, sa valeur approchait 9040 milliards de couronnes (environ 1050 milliards de francs).

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