La livre sterling se redresse après un plus bas depuis 2017 face au dollar

AWP

1 minute de lecture

L’euro gagnait un peu de terrain face au dollar (+0,11%), à 1,1223 dollar.
 

La livre sterling est tombée mercredi à son plus bas en six mois face à l’euro et depuis 2017 face au dollar à cause des inquiétudes liées au Brexit, avant de se redresser après des indicateurs américains décevants.

Vers 19H00 GMT (21H00 à Paris), la livre sterling s’affichait en hausse de 0,22% face à la devise des Etats-Unis, à 1,2434 dollar, après être descendue jusqu’à 1,2382 dollar vers 06H55 GMT.

Face à l’euro, elle montait de 0,11%, à 90,26 pence pour un euro, après être tombée à 90,51 pence pour un euro.

La devise britannique «a plié face aux inquiétudes grandissantes sur le Brexit et au fait que le candidat favori pour devenir le prochain Premier ministre, Boris Johnson, prône un Brexit sans accord», remarque Eric Theoret de ScotiaBank.

Ce risque a pris plus d’ampleur quand les deux candidats au poste de Premier ministre, Boris Johnson mais aussi Jeremy Hunt, ont clairement rejeté, durant un débat lundi soir, le mécanisme de filet de sécurité nord-irlandais qui vise à éviter le retour d’une frontière dure entre la République d’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord et qui figure dans l’accord négocié entre Theresa May et l’Union européenne.

Tandis que les «Brexiters» durs arguent que le filet de sécurité pourrait amarrer durablement le Royaume-Uni à l’Union européenne, l’UE a exclu toute renégociation de l’accord. Ce qui fait planer la menace d’un Brexit abrupt, scénario cauchemar pour les milieux économiques.

Boris Johnson a même déclaré qu’il pourrait envoyer les parlementaires en vacances deux semaines avant la date prévue du Brexit, fixée au 31 octobre, pour éviter qu’ils n’empêchent une sortie sans accord, a souligné Samuel Siew, analyste pour Phillip Futures.

Si la livre s’est reprise en cours de journée mercredi, ce n’est pas parce que «les craintes d’une sortie brutale du Royaume-Uni de l’Union européenne se sont soudainement évaporées», avance M. Theoret. «C’est surtout la conséquence d’un affaiblissement du dollar après des indicateurs décevants sur l’immobilier aux Etats-Unis».

Les mises en chantier de logements ont en effet baissé de 0,9% en juin aux Etats-Unis, à la surprise des analystes, tandis que les permis de construire, indicateur avancé du marché immobilier, ont reculé de 6,1% sur un mois, de 6,6% sur un an.

Ces statistiques confortent l’idée que la Banque centrale américaine devrait intervenir à la fin du mois en décidant d’une baisse des taux d’intérêt pour tenter de relancer la croissance. Une telle décision a tendance à peser sur le dollar.

L’annonce du maintien de la hausse des prix à la consommation au Royaume-Uni à 2,0% en juin n’avait pas, plus tôt dans la journée, particulièrement secoué le marché.

A lire aussi...