La BCE a tenté de retrouver l’«unité» en octobre

AWP

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Lors de la dernière réunion de politique monétaire «un appel résolu a été lancé en faveur de l’unité du Conseil des gouverneurs».

Les gouverneurs de la Banque centrale européenne ont approuvé en octobre les mesures prises un mois auparavant pour soutenir l’économie, qui avaient suscité de profondes divisions, selon le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire, publié jeudi.

Avant que l’ex-président de la BCE Mario Draghi ne passe la main fin octobre à Christine Lagarde, «un appel résolu a été lancé en faveur de l’unité du Conseil des gouverneurs», note le compte-rendu publié quatre semaines après cette réunion.

Cet appel, comme l’assurance que «le passé est le passé», est venu de gouverneurs opposés en septembre à une politique monétaire jugée trop laxiste à leurs yeux, avait souligné M. Draghi lors de la conférence de presse d’octobre.

Lors de cette réunion, les gardiens de l’euro ont constaté un ralentissement prononcé de la croissance économique dans la zone euro et une inflation toujours atone, «justifiant ainsi les décisions de politique monétaire prises par le Conseil des gouverneurs» lors sa réunion de septembre, détaillent les «minutes».

Contre l’avis de près d’un tiers du conseil des gouverneurs, selon des sources concordantes, M. Draghi avait bataillé en septembre pour faire adopter un arsenal de mesures dont l’ampleur avait surpris les observateurs.

Celui-ci intégrait à la fois la reprise des rachats d’actifs, la mesure la plus controversée, ainsi qu’une baisse du taux sur les dépôts en territoire négatif, assortie d’un système de paliers pour en atténuer les effets pour les banques. De nouvelles modalités de prêts géants étaient par ailleurs accordées à ces dernières.

Si les banquiers centraux de la zone euro semblent avoir enterré leurs divisions, le compte-rendu d’octobre mentionne néanmoins qu’»il a été demandé de faire preuve de patience» afin de permettre aux mesures prises en septembre de faire leur effet».

Après la «retraite» la semaine dernière des gouverneurs de la BCE dans un château éloigné de la BCE, Mme Lagarde prononcera vendredi un premier discours dans lequel elle pourrait esquisser sa vision de la politique monétaire, lors d’un congrès bancaire à Francfort.

Le compte-rendu de la réunion d’octobre apporte lui «la preuve que la BCE restera pour l’essentiel en position d’attente durant les deux prochaines années», à moins que la croissance et l’inflation n’évoluent plus vite que prévu vers les objectifs souhaités, note Florian Hense, économiste chez Berenberg.

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