La Banque de France maintient sa prévision de croissance

AWP

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La banque centrale explique ce regain de croissance par l’amélioration de la conjoncture dans le secteur industriel.

La croissance devrait accélérer au troisième trimestre en France pour atteindre 0,4%, à la faveur notamment d’une forte progression de la production industrielle, selon une deuxième estimation publiée lundi par la Banque de France.

Ce chiffre, qui traduirait un net rebond après le trou d’air du deuxième trimestre (0,2% de croissance au premier comme au deuxième trimestre), est conforme à une première estimation publiée le 8 août par l’institution monétaire.

La banque centrale, qui se base pour cette estimation sur son enquête mensuelle de conjoncture, explique ce regain de croissance par l’amélioration de la conjoncture dans le secteur industriel, où les nouvelles commandes ont progressé, «y compris à l’exportation».

En août, l’automobile a ainsi bénéficié d’»un flux important mais ponctuel d’achats», tandis que les secteurs de la chimie et de l’électronique ont connu une évolution «dynamique», souligne la Banque de France dans un communiqué.

L’activité des services est elle aussi restée bien orientée, avec des effectifs qui ont «continué d’augmenter». «Les chefs d’entreprise prévoient une poursuite de la croissance au même rythme» en septembre, précise l’institution monétaire.

La dynamique s’est en revanche révélée moins favorable dans le bâtiment, où l’activité a ralenti, malgré une croissance marquée dans le second oeuvre. «En septembre, l’activité augmenterait globalement comme en août», indique le communiqué.

Le chiffre de croissance du troisième trimestre, qui sera annoncé à l’automne par l’Insee, est très attendu par le gouvernement, mis en difficulté par le ralentissement de l’activité enregistré sur les six premiers mois de l’année.

Selon l’Insee, l’»acquis de croissance» pour l’année en cours - c’est-à-dire le niveau que le PIB atteindrait si l’activité stagnait d’ici la fin de l’année - était de 1,3% à la fin du 2e trimestre. L’organisme public prévoit 1,7% de croissance pour l’ensemble de l’année.

Le gouvernement, qui avait prévu dans son programme de stabilité budgétaire («PSTAB»), envoyé fin avril à Bruxelles, une croissance de 2%, soit légèrement inférieure aux 2,2% de 2018 (2,3% en données corrigées des jours ouvrés), a reconnu que ce chiffre ne serait pas atteint. Mais il n’a pas donné officiellement de nouvelle prévision à ce stade.

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