L’euro montait légèrement face au dollar vendredi dans un marché hésitant après la publication d’un rapport montrant que la pandémie avait détruit plus de 20 millions d’emplois aux Etats-Unis.

Vers 19H00 GMT (21H00 à Paris), l’euro prenait 0,06% face au billet vert, à 1,0840 dollar.

Le département américain du Travail a annoncé vendredi que l’économie n’avait jamais détruit autant d’emplois en si peu de temps.

Le taux de chômage, qui s’affichait à 3,5% en février, a bondi à 14,7% en avril, son niveau le plus haut depuis juin 1940.

Ces chiffres dantesques sont toutefois moins graves qu’attendu, puisque les analystes tablaient sur 16 à 20% de chômage, et 28 millions d’emplois perdus.

Mais «les analystes comme les investisseurs ne sont pas très à l’aise avec ce genre de moment historique, avec ces chiffres dévastateurs qui, même s’ils ne sont pas aussi mauvais que prévu, représentent un choc», souligne une note de Tempus.

L’euro, juste après la diffusion du rapport mensuel, s’est d’abord replié avant de se redresser nettement puis de reperdre du terrain.

La monnaie unique a par ailleurs continué à être soutenue par des déclarations de la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde affirmant son opposition à une décision de justice allemande.

Dans un jugement retentissant, la Cour constitutionnelle allemande a lancé un ultimatum à la BCE en lui demandant de justifier d’ici trois mois le bien-fondé de ses rachats de dette publique menés depuis 2015, estimant qu’ils avaient des effets nocifs sur des pans entiers de l’économie, notamment les épargnants pénalisés par des taux d’intérêt très bas.

Mme Lagarde a prévenu jeudi que l’institution qu’elle préside «continuera, sans se laisser décourager» à «faire tout le nécessaire pour remplir son mandat» de stabilité des prix en zone euro.