L’euro et la livre sterling s’enfoncent face au dollar

AWP

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Vers 14H30, l’euro perdait 0,16% face au billet vert, à 1,0964 dollar. Vers 09H45 GMT, il est tombé à 1,0958 dollar, un plus bas depuis mai 2017.

L’euro a touché un nouveau plus bas en plus de deux ans face au dollar lundi, tandis que la livre sterling continuait de souffrir des incertitudes autour du Brexit au début d’une semaine qui s’annonce cruciale.

Vers 14H30 GMT (16H30 HEC), l’euro perdait 0,16% face au billet vert, à 1,0964 dollar. Vers 09H45 GMT, il est tombé à 1,0958 dollar, un plus bas depuis mai 2017.

Par ailleurs, la journée est fériée aux États-Unis et les marchés restent fermés.

«La monnaie unique a été mise sous pression du fait du débat sur la baisse des taux d’intérêt et sur un autre programme d’achat d’obligations de la BCE», a expliqué plus tôt dans la journée David Madden, analyste pour CMC. Ce programme de rachats de dette sur le marché a été mis en sommeil fin 2018 par la Banque centrale européenne.

«La possibilité d’élections législatives en Italie n’a pas aidé l’euro non plus», a-t-il ajouté.

Giuseppe Conte a été désigné jeudi par le président Sergio Mattarella pour essayer de former une nouvelle équipe gouvernementale avec le Mouvement 5 Étoiles (antisystème) et le Parti démocrate (centre gauche), après la chute le 8 août de la coalition populiste qui dirigeait l’Italie.

Mais les divergences entre les deux partis restent importantes et les négociations difficiles. En cas d’échec du nouveau gouvernement, des élections législatives, où l’extrême droite est donnée favorite, auront probablement lieu rapidement.

La livre britannique, de son côté, baissait face à l’euro et au dollar, en amont d’»une semaine imprévisible sur le Brexit», a commenté Esther Reichelt, analyste pour Commerzbank.

Vers 14H30, elle perdait 0,89% face au dollar, à 1,2048 dollar pour une livre, et 0,72% face à la monnaie européenne, à 91,00 pence pour un euro.

Disant vouloir préparer un nouveau programme de politique nationale, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a annoncé mercredi une suspension du Parlement pendant environ cinq semaines dès la deuxième semaine de septembre et jusqu’au 14 octobre, une décision vue par les opposants à un Brexit dur comme une manoeuvre visant à les empêcher de bloquer une sortie sans parachute.

La rentrée du Parlement, prévue mardi, s’annonce d’ores et déjà houleuse, tandis que les députés essaieront notamment de légiférer pour contrer un «no deal». Une motion de censure est aussi envisagée contre le gouvernement, dont la majorité à la Chambre des Communes ne tient qu’à une voix.

«L’incertitude concernant le Brexit est déjà assez mauvaise, et maintenant il y a des incertitudes sur une possible élection», a précisé David Madden.

A la mi-journée, le site de paris Paddy Power a interrompu les pronostics sur la probabilité de nouvelles élections, arguant que ceux-ci avaient bondi après l’annonce d’une réunion gouvernementale dans la journée.

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