L’euro, en légère hausse face au dollar, reste sous pression

AWP

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Vers 11h00, l’euro prenait 0,10% face au billet vert, à 1,0803 dollar, après avoir connu dix séances de baisse sur les douze dernières.

L’euro se reprenait un peu face au dollar, au lendemain d’un nouveau plus bas en près de trois ans, sans pour autant convaincre les analystes de sa capacité à rebondir.

Vers 10h00 GMT (11h00 HEC), l’euro prenait 0,10% face au billet vert, à 1,0803 dollar, après avoir connu dix séances de baisse sur les douze dernières.

La veille, il était tombé à 1,0786 dollar, un plus bas depuis avril 2017.

«Dans un monde de taux d’intérêt extrêmement bas, voire négatif, le dollar bénéficie d’un rendement avantageux, en particulier dans un environnement peu volatil», a expliqué Antje Praefcke, analyste pour Commerzbank.

Malgré un taux d’intérêt directeur historiquement bas pour la Réserve fédérale américaine (Fed), avec une fourchette comprise entre 1,5 et 1,75%, celui-ci reste plus élevé que ceux de ses principales homologues.

Les taux d’intérêt de la Banque centrale européenne sont ainsi bloqués à 0% depuis des années, et sont même négatifs pour certains.

Plus tard dans la journée, les investisseurs prendront connaissance du compte-rendu de la précédente réunion de la Fed, mais il est peu probable que celui-ci ait un impact sur les cours, ont souligné plusieurs analystes.

La devise européenne pâtit également du fait que son affaiblissement est «le seul mécanisme disponible» pour juguler les effets négatifs de l’épidémie de coronavirus, qui devrait impacter la croissance de la zone, a souligné Derek Halpenny, analyste pour MUFG.

«La réalité de la zone euro étant un ensemble de pays avec des positions budgétaires différentes, la perspective d’une relance budgétaire coordonnée dans un avenir proche parait lointaine», a-t-il expliqué.

Outre-Atlantique, les investisseurs suivront le débat télévisé entre les candidats à l’investiture démocrate, le premier dans lequel interviendra le milliardaire Michael Bloomberg, accusé par ses rivaux d’avoir «acheté» sa place dans la présidentielle américaine.

Sans s’être encore présenté à une seule primaire, M. Bloomberg a grimpé à la troisième place --sur huit candidats en lice-- de la moyenne des sondages nationaux, derrière Bernie Sanders et l’ancien vice-président modéré Joe Biden.

«Le plus gros risque pour le dollar, les actions américaines et les marchés plus généralement est qu’un candidat d’extrême gauche, comme Bernie Sanders, gagne l’investiture du Parti démocrate et commence à bien se positionner dans les sondages face à Donald Trump», a expliqué M. Halpenny.

En ce sens, la performance d’un «centriste crédible pour remplacer un Joe Biden en déclin», sera scruté attentivement, a-t-il ajouté.

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