Italie: consommateurs et entreprises moins confiants en août

AWP

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L’indice sur le climat économique du pays chute de 129,6 à 127,8 et celui sur l’avenir de 117,4 à 115,4.

Les indices de confiance des consommateurs et des entreprises en Italie ont reculé en août, alors que le pays est plongé dans une grave crise politique, a annoncé mercredi l’Institut national des statistiques (Istat).

L’indice de confiance des consommateurs est passé de 113,3 à 111,9. Toutes ses composantes sont en berne: l’indice sur le climat économique du pays chute de 129,6 à 127,8, celui sur l’avenir de 117,4 à 115,4, tandis que la composante personnelle passe de 108 à 107 et celle sur le présent de 111,1 à 110.

L’indice de confiance des entreprises a lui aussi reculé, de 101,2 à 98,9.

Il a fléchi légèrement dans le commerce de détail (de 110 à 109,9), mais de façon beaucoup plus marquée dans la construction (de 142,8 à 140,4), dans les services (de 100 à 97,4) et dans le secteur manufacturier (de 100,1 à 99,7).

La péninsule est plongée depuis trois semaines dans une crise politique inédite, avec d’abord le dynamitage par Matteo Salvini, le chef de la Ligue (extrême droite), le 8 août de la précédente coalition formée avec les Cinq Etoiles (atisystème), puis la démission le 20 août du Premier ministre Giuseppe Conte.

La journée de mercredi apparaît décisive: soit le Mouvement 5 Etoiles et le Parti démocrate (centre gauche) parviennent à s’unir au sein d’un nouveau gouvernement, soit le président annoncera la tenue d’élections.

Cette crise se déroule alors que l’économie italienne se porte mal. Après une «récession technique» au second semestre 2018 (avec un recul de 0,1% sur les deux trimestres), l’Italie a connu une croissance nulle de son Produit intérieur brut (PIB) sur les six premiers mois de 2019.

L’économie de la péninsule est affectée par le ralentissement économique dans toute l’Europe, les tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, mais aussi par la prudence des entreprises italiennes qui investissent moins, inquiètes à la fois de l’évolution mondiale et de l’instabilité politique dans le pays.

Le taux de chômage, qui touchait 9,7% de la population active italienne en juin, reste très au-dessus de la moyenne de la zone euro (7,5%), ce qui pèse aussi sur la confiance des ménages.

Commentant les indices de confiances d’août, la principale fédération italienne de consommateurs, Federconsumatori, a estimé qu’il y avait urgence à «nommer un gouvernement qui puisse prendre des mesures sérieuses pour garantir la solidité et la stabilité du système économique, dans un climat international en train d’affronter une phase de récession».

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