Investissements records des entreprises suisses à l’étranger

AWP

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L’Allemagne, premier partenaire commercial de la Suisse, a attiré 123 investissements, soit 12% de plus qu’en 2016.

Les entreprises suisses investissent de plus en plus dans les pays européens. Les Etats voisins, comme l’Allemagne et la France, profitent en premier de cette tendance, a indiqué le cabinet de conseil EY dans son étude annuelle dédiée aux investissements directs à l’étranger.

En 2017, le nombre d’investissements directs d’entreprises suisses hors des frontières s’est inscrit en hausse de 10% à 326, un niveau sans précédent. L’Allemagne, premier partenaire commercial de la Suisse, a attiré 123 investissements, soit 12% de plus qu’en 2016. En France, 34 investissements ont été comptabilisés, a précisé EY lundi dans un communiqué.

La Suisse est devenu le sixième investisseur en Europe, après les Etats-Unis, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Chine et le Japon.

Inversement, les investissements d’entreprises étrangères sur le marché helvétique se sont repliés de 19% pour passer à 71. Les sociétés américaines sont à l’origine du plus grand nombre d’investissements directs (27) suivies par celles britanniques, au nombre de neuf.

«Le fait que les investissements directs en Suisse aient à nouveau fortement baissé s’explique non seulement par la force du franc suisse, mais aussi par l’économie bien établie, le taux de chômage faible et le niveau élevé des salaires», a souligné Daniel Gentsch responsable des taxes et questions juridiques chez EY Suisse.

Ralentissement de la croissance

Parmi les 50 Etats de l’Europe élargie étudiés par EY, 6500 investissements directs ont été enregistrés, un chiffre en hausse de 7%, ce qui correspond à un ralentissement de la croissance. Ces opérations sont à l’origine de plus de 350’000 emplois.

Les entreprises britanniques ont massivement investi en Europe, la croissance de 35% enregistrée étant beaucoup plus forte que la moyenne. «L’issue incertaine des négociations actuelles entre la Grande-Bretagne et l’UE pousse aujourd’hui de nombreuses entreprises britanniques à créer ou à développer de nouveaux sites en Europe», a commenté Stefan Rösch-Rütsche, associé et responsable du conseil relatif aux transactions chez EY Suisse.

Les spécialistes observent un ralentissement de la croissance dans les investissements en Pologne, en Hongrie et en République tchèque, au profit de pays plus à l’est et au Sud, notamment en Russie, Serbie et en Turquie, qui ont attiré à eux seuls 500 investissements pour 58’000 emplois créés en 2017, détaille le communiqué.

Sur l’ensemble des investissements réalisés à l’étranger, 31% le sont dans la numérisation et l’infrastructure informatique, à l’origine de 31’000 emplois.