Glencore a tiré profit de la volatilité des prix

AWP

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Le bénéfice net du groupe de Baar s’est établi à 2,78 milliards de dollars, moyennant une hausse de 13%.

Glencore est parvenu sur les six premiers mois de l'année à accroître aussi bien sa rentabilité opérationnelle que le résultat net. Le colosse zougois de l'extraction et du négoce de matières premières souligne dans un compte-rendu mercredi avoir bénéficié d'un environnement tarifaire volatil, mais favorable.

Le bénéfice net du groupe de Baar s'est établi à 2,78 milliards de dollars (presque autant en francs), moyennant une hausse de 13%. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) ajusté - soit hors dépréciations et amortissements - s'est étoffé de près d'un quart à 8,27 milliards.

Le flux de liquidités opérationnelles a enflé de 22% à 6,81 milliards de dollars. A fin juin, l'endettement net avait été ramené à 9 milliards, contre 10,67 milliards six mois plus tôt.

Différends aplanis avec la Gécamines

A la rubrique éléments exceptionnels, Glencore a notamment inscrit 248 millions de débours pour le rétablissement des capacités financières de sa filiale Katanga et le solde de divers litiges avec son partenaire étatique congolais La Générale des Carrières et des Mines (Gécamines).

La recapitalisation de la coentreprise Kamoto Copper Company (KCC) en République démocratique du Congo a mené à la conversion de 5,6 milliards de dollars de dettes internes en actions, dont l'équivalent de 1,4 milliard a été servi à l'entreprise d'Etat, afin que cette dernière conserve sa participation de 25%.

Le résultat opérationnel (Ebit) ajusté des opérations de négoce s'est enrobé de 12% à 1,53 milliard, porté par les segments métaux, minerais et agents énergétiques. La firme s'estime ainsi en bonne voie pour assouvir ses ambitions en termes d'excédent d'exploitation dans ce domaine. Le plancher du couloir à long terme de 2,2 à 3,2 milliards de dollars pour l'ensemble de l'exercice a été subséquemment relevé à 2,7 milliards.

Le rendement des activités agricoles a fondu de plus de moitié à 47 millions de dollars en raison de récoltes décevantes, mais la direction anticipe un rétablissement sur la seconde moitié de l'année.

L'Ebit des activités d'extraction a gagné 47% pour s'établir à 3,59 milliards, malgré des coûts de production plus élevés qu'initialement escompté pour le cuivre et le zinc notamment.

Confiant pour l'ensemble de l'année

Les calculs prospectifs de la multinationale pour l'ensemble de l'année laissent entrevoir un Ebitda ajusté de 17,8 milliards de dollars, moyennant une stagnation des prix. La direction anticipe une volatilité persistante, sans que cette dernière n'entame sa confiance dans la robustesse de son modèle d'affaires.

La direction s'est refusée en conférence de presse à commenter l'injonction déposée par la justice américaine début juillet de fournir des garanties de la conformité des pratiques du groupe aux lois contre la corruption et le blanchiment d'argent, concernant ses activités au Nigeria, en République démocratique du Congo (RDC) et au Venezuela depuis 2007.

La rentabilité opérationnelle s'est révélée un peu moindre qu'escompté, malgré des revenus légèrement supérieurs aux attentes, relève UBS dans un commentaire.

 A la clôture de la Bourse de Londres, la cotation primaire de Glencore a progressé de 0,08% à 326,55 pence, alors que l'indice FTSE-100 a terminé en hausse de 0,75%.

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