France: vers une croissance trimestrielle inchangée

AWP

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La banque centrale table sur une progression de 0,3%. Les chefs d’entreprise prévoient une stabilisation de l’activité industrielle.

Le produit intérieur brut de la France devrait progresser de 0,3% au deuxième trimestre, soit le même taux de croissance qu’au premier trimestre, selon une première estimation publiée lundi par la Banque de France.

Les chefs d’entreprise prévoient en mai une «stabilisation de l’activité» industrielle, «une croissance moins soutenue» dans les services ainsi qu’une «progression de moindre ampleur» dans le secteur «dynamique» du bâtiment, selon l’institution monétaire.

La Banque de France se montre légèrement plus prudente que l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), qui prévoit pour sa part une croissance de 0,4% au deuxième trimestre pour la deuxième économie de la zone euro.

Selon la banque centrale, la production industrielle a en effet «un peu» accéléré en avril, à la faveur d’une dynamique bien orientée dans les secteurs de la chimie, de l’aéronautique et des équipements électriques. Mais d’après les chefs d’entreprise interrogés, l’activité devrait se stabiliser en mai.

L’activité des services, dans laquelle les effectifs ont continué d’augmenter «assez rapidement», a quant à elle progressé «à nouveau vivement», notamment dans le conseil, l’ingénierie et la publicité. Mais les entrepreneurs s’attendent à une croissance moins soutenue en mai

Le bâtiment, enfin, a connu une évolution «dynamique», dans le gros oeuvre particulièrement. Mais là encore, les chefs d’entreprise tablent sur une progression de l’activité «de moindre ampleur en mai», souligne l’institution monétaire.

«Ce rythme un peu plus lent pourrait être influencé par le calendrier des vacances exceptionnelles en mai», a souligné le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, lors d’une conférence consacrée à la politique monétaire.

«À ce stade, les nouvelles commandes restent bien orientées et ne signalent pas de changement de tendance», a ajouté le gouverneur.

Sur l’ensemble de 2018, la Banque de France table pour l’heure sur une hausse du PIB de 1,9%, en raison des bons résultats enregistrés l’an dernier (2% de croissance), qui se répercutent mécaniquement sur ceux de l’année en cours.

Dans ses dernières prévisions mi-avril, le gouvernement disait parier sur une croissance de 2% cette année. Un chiffre légèrement supérieur à celui de la Banque de France (1,9%) mais inférieur à ceux de l’OCDE (2,2%) et du FMI (2,1%).

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