Draghi défend le QE et met en garde contre le bitcoin

awp

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Le président de la BCE déclare devant le Parlement européen que l’assouplissement quantitatif est l’outil le plus puissant contre les inégalités.

Le dispositif de soutien à l’économie appliqué par la Banque centrale européenne, ou assouplissement quantitatif (QE), est sans équivalent à terme pour réduire les inégalités en zone euro, a estimé lundi son président Mario Draghi.

«Il est vrai que les plus riches sont les premiers à bénéficier des effets du QE, en même temps c’est l’outil le plus puissant pour faire reculer les inégalités à plus long terme», a déclaré le banquier central italien lors d’une audition au Parlement européen.

Un soutien à la création d’emplois

Lancé en mars 2015 pour juguler le risque de déflation en zone euro, le «QE» a consisté pour la BCE et les banques centrales nationales de la zone euro à racheter des obligations publiques et privées sur le marché, en espérant que les liquidités injectées se retrouvent dans l’économie sous forme de crédits et d’autres outils de soutien aux entreprises et à l’économie.

Les études montrent ainsi que le QE favorise in fine la création d’emploi, a expliqué M. Draghi, chiffre à l’appui: 7,5 millions d’emplois ont été créés depuis le point bas sur le marché du travail des 19 pays de la zone euro atteint à la mi-2013.

Le Parlement européen a débattu lundi d’un rapport de cette institution sur le bilan de la BCE en 2016.

Pas de pays privilégié

Plusieurs députés européens ont mis en cause les effets supposés négatifs en termes de répartition des richesses et des revenus qui découlent de l’assouplissement quantitatif.

M. Draghi a par ailleurs estimé qu’«aucun pays n’a bénéficié davantage de notre politique plus qu’un autre».

Ses déclarations interviennent après la réunion de politique au mois de janvier, durant laquelle l’institution de Francfort a maintenu son principal taux de refinancement à zéro, et confirmé la poursuite de son vaste programme de rachats de dette publique et privée (QE) au rythme de 30 milliards d’euros par mois et ce jusqu’à septembre 2018.

Tout le débat à venir au sein de la BCE va porter sur l’arrêt progressif de ce dispositif avant une première hausse des taux devant intervenir «bien après».

 

Cryptomonnaies: «actifs très risqués»
Le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, a mis en garde lundi contre le bitcoin et d’autres cryptomonnaies, «actifs très risqués» qui devraient être détenus avec grande prudence, notamment par les banques.
«Les monnaies virtuelles sont sujettes à une forte volatilité. Leur prix est entièrement spéculatif», a déclaré le gardien de l’euro devant le Parlement européen à Strasbourg.
Certes, la BCE ne constate pas que les banques détiennent «des réserves significatives de cette monnaie», pour laquelle elles semblent faire encore «preuve de peu d’appétit».
Mais en voyant que certaines places boursières dans le monde cotent des actions en bitcoin, «les banques européennes se mettent à détenir des positions» dans cette monnaie virtuelle, a observé le banquier central.
Aussi, du fait que les crypto-monnaies évoluent «dans un espace non réglementé», les banques qui disposent de celles-ci devaient tenir compte d’un «risque élevé», surtout au regard de leur grande volatilité.

 

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